QUOI? QUI? POUR QUI? POUR QUOI? ETC.
Quelle est votre approche?
Je travaille avec la Gestalt-thérapie comme savoir-faire et savoir-être thérapeutiques. Tous deux sont basés sur une philosophie humaniste, en cohérence avec une mise en pratique faisant la part belle à l’autonomie, le libre arbitre, le respect.
Comme m’invite à le penser la traduction du mot allemand « Gestalt », La Gestalt-thérapie est selon moi, « fondamentalement, la thérapie de la forme, de celle que nous prenons dans le monde. »
Ma façon de travailler est également empreinte de ma pratique du Taichi Chuan et du Qi Gong depuis plus de 10 ans, et de mon amour pour la Nature et le végétal.
Pour quels problèmes, gênes ou troubles êtes-vous consultée ?
La Gestalt-thérapie s’adresse à toute personne qui souffre ou se questionne.
Elle est une psychothérapie holistique. C’est à dire qu’elle utilise la théorie, la clinique et les mises en pratiques qui lui sont propres, pour considérer la personne dans la globalité de son expérience, au moment où celle-ci entreprend une thérapie.
Dans ma pratique, je considère chaque situation, chaque mot, chaque ressenti ou chaque silence…etc, comme faisant partie d’un tout, dans lequel je m’inclue, puisque faisant partie de votre environnement durant notre travail. Souvent, il est question de réunifier ce « tout », quitte à le déconstruire tout d’abord, dans la sécurité de la relation de confiance établie au fil des séances.
Ainsi, je ne suis capable de vous accueillir qu’avec tout ce qui fait de vous qui vous êtes au moment où venez me voir: solitude, tristesse, colère, incompréhension, ainsi que joies, passions, souvenirs heureux, projet de vie… etc.
Quels bénéfices pour vos patients ?
- Du sens à ce qui n’en a pas ou plus
- De l’apaisement dans les relations
- Une plus juste considération pour soi-même
- Des choix
- L’amélioration d’autres maux, que l’on met à côté, les « C’est rien! », « J’ai les jambes sciées », « J’en ai plein le dos! », ou « ça va passer »…
- etc…
Profil de la thérapeute sur Resalib.fr
CHOISIR
Des origines de l’automne…
*Verbe latin augere « croître »
*Ancien français gain, équivalent au temps de la récolte…
*Sens figuré de déclin…
LES BORDERLINES: LA THEORIE DE MARSHA LINEHAN
Linehan [...] souligne le caractère dichotomique et contradictoire de la pensée et des attitudes du sujet borderline. Ce dernier est habité par des contradictions qu’il ne parvient pas à dépasser par une synthèse créative. Par exemple il a à la fois peur d’être abandonné et d’étouffer dans une relation, il veut à la fois vivre et mourir, etc. [...]
Par ailleurs, Linehan considère que le sujet borderline vit dans une société qui n’est pas faite pour lui dans la mesure où la société occidentale valorise les individus indépendants et fortement autonomes, et rejette comme anormaux ceux qui ont besoin de liens étroits, voire d’un certain degré de fusion, avec les autres et l’ensemble de la société.
D’après elle, les difficultés du sujet borderline seraient liées, d’une part, à une vulnérabilité émotionnelle d’origine génétique et, d’autre part, à l’invalidation des émotions a priori « excessivement douloureuses, intenses, tenaces » par les parents. Autrement dit, les parents du sujet borderline n’auraient pas reconnu et tenu compte de la fragilité émotionnelle de l’enfant, ce qui aurait entravé le développement des capacités de celui-ci à « gérer » efficacement ses émotions. Typiquement, l’enfant aurait été obligé d’exprimer ses émotions de façon dramatique pour que les parents répondent à ses besoins. Linehan considère que cette attitude parentale contribue à la survenue des gestes suicidaires et à des passages à l’acte à l’âge adulte.
Extrait de Les Borderlines, de Bernard Granger et Daria Karaklic, éd. Odile Jacob
PRENDRE FORME
CONTACTER AUJOURD’HUI.
Cet article a été écrit en 1996… (c’est moi qui souligne)
Bien qu’on puisse objecter que notre mode de vie social ressemble plus à une prison qu’à un contexte de dialogue et de liberté, il n’y a pour nous aucune raison de ne pas insister sur le fait que toute prison n’est en réalité prison que lorsqu’on la voit telle dans notre perception, sans découvrir l’espace de liberté qu’elle héberge. Si cela aussi paraît une utopie, les nombreuses affirmations extraordinaires de la liberté humaine in extremis, dont la littérature des camps de concentration de notre siècle porte le témoignage, pourront plaider pour sa vérité.
Quelle place y a t’il pour le contact face aux expériences dramatiques d’un monde de tous les jours qui s’avère souvent violent ou indifférent, d’une politique qui restreint le champ de la démocratie et du dialogue à un spectacle, à une fabrique d’ « agirs communicationnels » sans cesse plus menacée par l’intrusion cruelle de la circulation économique? De ce point de vue, le contact peut paraître un rêve utopique, un modèle de rencontre dont le rythme ne peut plus être conservé à une époque de frénésie mercantile et de consommation sans cesse accrue. Pourtant, c’est bien précisément dans un tel contexte que la Gestalt-thérapie, avec courage et humilité, maintient sa foi dans le pouvoir curatif de ce qui existe « ici et maintenant », dans l’opportunité de la reconstruction de points de rencontre à partir de la fragilité des mots et des corps des hommes et des femmes qui vivent chaque jour le risque concret du da-sein (être-le-là).«
Du « Malaise dans la civilisation » à l’ajustement créateur, Margherita Spagnuolo-Lobb, Giovanni Salonia et Antonio Sichera, in Liens précoces, liens actuels, les pathologies limites, Cahiers de Gestalt-Thérapie, éd. Collège de Gestalt-thérapie, 1999
Merci à nos patient-e-s.
EX-SISTERE
« Je crois que le travail que j’effectue est un travail politique. Quand j’œuvre avec les gens pour qu’ils pensent d’une manière autonome et s’extraient de la confluence avec la majorité, il s’agit d’un travail politique. Et cela a de l’influence, même si nous ne pouvons travailler qu’avec un nombre limité de personnes. »
« NARCISSE » JMD
C’est le drame d’un amour vain qui même s’il a été entendu, n’a pu être ni reconnu, ni accepté. {…}
Ainsi est l’histoire de Narcisse.
Narcisse, né des eaux violentes du non-désir mourut d’une eau pure et calme qui fut l’objet de transgression de l’interdit.
Il mourut de n’avoir jamais pu faire un avec sa propre image et d’avoir toujours rejeté la possible naissance d’un attrait-désir installant la reliance là où il n’y avait qu’isolement et division.
Nous pouvons reconnaître dans cette histoire toutes les caractéristiques que nous attribuons généralement à tous ceux que nous affublons de l’étiquette de « troubles narcissiques » depuis les « simples narcissiques » proches de la névrose jusqu’aux déroutants et éprouvants « borderline » qui nous donnent parfois l’impression d’avoir un pied dans la psychose.
Le mythe met en évidence la nature de cette blessure profonde dont on ne se remet jamais et qui entretient la souffrance de la blessure par cette dramatique impossibilité à créer des liens, ou à les entretenir.
Voici quelques composants de cette blessure {je ne les ai pas tous notés, se référer à Narcisse, de Jean-Marie Delacroix} :
- L’empreint indélébile d’un contexte marqué par la toute-puissance du maternel et du féminin et par l’absence de père,
- La difficulté à s’insérer dans le quotidien et à accepter le corps comme espace intermédiaire entre soi et l’autre,
- L’ambivalence constante dans les sentiments, et la confusion des sentiments,
- Le clivage entre l’intérieur et l’extérieur, le masculin et le féminin, le bon et le mauvais,
- « Aimer » une hypothétique image de soi-même au lieu de s’aimer soi-même,
- L’isolement et la solitude,
- La difficulté à établir une relation amoureuse durable, dans la continuité,
- Le sentiment de ne pas s’appartenir, de n’appartenir à personne, de n’être personne,
- Le sentiment de s’autodétruire, d’entretenir son échec et parfois d’être « manipulé » par une force extérieure qui nous échappe,
- Le sentiment de ne pouvoir vivre qu’en pointillés, dans la distance, en se méfiant de l’autre.
Ainsi les « narcissiques » deviennent des écorchés vifs, pris dans un douloureux dilemme: ce qu’ils souhaitent le plus, à savoir une relation d’amour, est en même temps ce qui leur fait le plus peur. Et quand ils font un pas en avant, ils en font deux en arrière. Ils vivent ainsi constamment dans le manque, le vide, la solitude et la souffrance d’une vie qui n’a pas de sens.
Narcisse, Jean-Marie Delacroix, in. Liens précoces, liens actuels, les pathologies limites, Cahiers de Gestalt-thérapie n°6, éd. L’Exprimerie, 1999
« L’ENSUITE: UNE PRÉSENCE PENSANTE ORIENTÉE VERS LES POSSIBLES » JMR
Cette histoire chinoise parle d’un fermier qui vivait dans un village pauvre, à la campagne. On considérait qu’il avait beaucoup de chance parce qu’il possédait un cheval qui lui servait pour les travaux des champs et pour ses déplacements. Un jour, son cheval s’est enfui. Tous ses voisins se lamentèrent devant ses malheurs, mais le fermier se contenta de dire: « Peut-être! ».
Quelques jours plus tard, le cheval est revenu et a amené avec lui deux chevaux sauvages. Les voisins se réjouirent alors de sa chance mais le fermier dit simplement: « Peut-être! ».
Le lendemain, le fils du fermier entreprit de monter l’un des chevaux sauvages; le cheval le fit tomber à terre et lui brisa une jambe. Les voisins lui témoignèrent de leur sympathie face à ce malheur, mais le fermier ne dit que « Peut-être! ».
La semaine suivante, les officiers recruteurs vinrent au village pour enrôler les jeunes gens dans l’armée en vue de la guerre. Ils rejetèrent le fils du fermier à cause de sa jambe cassée. Lorsque les voisins lui dirent qu’il avait beaucoup de chance, le fermier répondit « Peut-être! »…
Parmi diverses possibilités de significations qui peuvent être dégagées de ce conte, je voudrai en souligner une seule: le sens d’une expérience est à construire en relation à ce qui la suit et non à ce qui la précède.
S’apparaître à l’occasion d’un autre. Etudes pour la psychothérapie, Jean-Marie Robine, éd. L’Exprimerie, 2001
LES MÉTIERS DU CHAMP PSY
Ci-dessous, un texte issu du site du Groupement Syndical des Praticiens de la Psychologie, Psychothérapie et Psychanalyse: PSY’G, expliquant les différences et similitudes entre les 4 métiers du « champ psy »: la psychologie, la psychothérapie, la psychopratique et la psychanalyse.
Le psychologue est un professionnel de la psychologie, discipline qui regroupe de nombreux courants théoriques et pratiques (psychologie clinique, cognitive, comportementale, développementale, sociale, animale, différentielle, expérimentale…).
Le psychologue étudie et traite les rapports réciproques entre la vie psychique et les comportements individuels et collectifs afin d’aider à l’autonomie et au développement de la personne.
Il étudie les processus mentaux et participe au traitement des problèmes et dysfonctionnements psychologiques (entretiens d’aide et de conseil, psychothérapie) dans le milieu médical, professionnel, et de l’enseignement (santé, travail, social, éducation, sport, …).
Il procède à des évaluations, élabore des diagnostics, met en place la prévention et le traitement des désordres émotionnels de la personnalité et des difficultés dues à la mauvaise adaptation à l’environnement social et situationnel.
Il conçoit des méthodes, élabore des hypothèses (enquête, expérimentation, …) et met en œuvre les moyens techniques correspondants.
Il entreprend, suscite ou participe à des travaux de recherche et de formation.
Il collabore avec des professionnels de l’action sanitaire et sociale (médecins, orthophonistes, psychomotriciens, éducateurs, assistant social…).
Dans le milieu de l’enseignement, il effectue des bilans, des dépistages (enfants intellectuellement précoce, notamment), des entretiens d’orientation, d’aide et de soutien, des psychothérapies…
Dans le secteur de l’entreprise et du travail, il participe au recrutement, à la gestion des ressources humaines, à l’organisation et aux conditions de travail, à l’orientation et à l’insertion professionnelle, à la formation.Le psychothérapeute est un professionnel de la psychothérapie.
La psychothérapie désigne le traitement ou l’accompagnement des personnes souffrant de problèmes psychologiques en complément, ou non, d’autres types d’interventions à visée thérapeutique notamment médicale.
Il existe de nombreuses techniques de psychothérapie (psychothérapies d’inspiration psychanalytique, systémiques, cognitivo-comportementales…) choisies en fonction du patient, du type et de la sévérité de son trouble, et du contexte de l’intervention.
Le psychopraticien met en œuvre une ou plusieurs techniques psychothérapiques, psychanalytiques ou psychocorporelles permettant à la personne :
– de mieux utiliser ses possibilités émotionnelles, créatrices, relationnelles, intellectuelles, sensorielles et psychocorporelles afin de les intégrer à une existence plus harmonieuse et satisfaisante,
– de comprendre, d’alléger ou d’éliminer sa souffrance et son mal à être, qu’ils soient vécus sur les plans psychique ou somatique, qu’ils se manifestent de façon diffuse ou sous forme de symptômes localisés, psychiques, comportementaux ou psychosomatiques,
– d’explorer son être afin de lui permettre de réorganiser de manière durable la structure de sa personnalité.Le psychanalyste met en oeuvre la méthode psychanalytique, la psychanalyse se définissant
comme étant :
– une théorie de la vie psychique,
– une méthode d’investigation des fonctionnements psychique inconscients,
– une technique psychothérapique.
De plus amples informations sur le site: PSY’G.
L’HOMME-MÉDECINE, SELON CHEVREUIL BOITEUX
Je ne suis pas un ivrogne, mais je ne suis pas un saint non-plus. Un medecine-man ne devrait pas être un « saint »… Il devrait pouvoir descendre aussi bas qu’un pou et s’élever aussi haut que l’aigle… Vous devez être dieu et diable, tous les deux. Être un bon medecine-man veut dire être en plein milieu de la tourmente, et non s’en protéger. Ça veut dire expérimenter la vie dans toutes ses phases. Ça veut dire faire le fou de temps à autre. Car cela aussi, c’est sacré.
Chevreuil boiteux (homme-médecine sioux de la tribu Lakota, fin 19ème, début 20ème)