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Liste des articles dans la catégorie psychothérapeute/psychopraticien-ne.
GESTALT-THÉRAPIE SUD BRETAGNE AU SALON RESPIRE LA VIE !
Retrouvez-moi pendant 3 jours pour échanger, découvrir, faire connaissance !
« C’est quoi la… Gestalt… thérapie ? »
« Moi je ne comprends pas trop à quoi ça sert d’aller voir un psy. »
« C’est quoi, votre parcours ? Pourquoi êtes-vous devenue Gestalt-thérapeute ? »
« Vous travaillez où ? Et combien ça coûte ? »
« J’aimerais qu’on fasse quelque chose pour notre couple mais je ne sais pas trop comment lui en parler. Je suis presque sûre qu’il refusera. Qu’est-ce que je peux faire ? »
« Mais… il faut être un peu fou, non, pour avoir besoin d’une psychothérapie ? »
« J’aimerais bien faire un travail sur moi mais je n’ai pas envie d’être encore assis, de parler, de réfléchir… J’aimerais bien respirer, bouger aussi, prendre l’air. C’est possible ? »
« Financièrement, c’est compliqué… je ne crois pas que je puisse faire une psychothérapie. Pourtant je suis sûre que ça me ferait du bien. »
Venez me poser toutes vos questions, partager vos doutes, vos besoins, vos sentiments, vos impressions, vos expériences !
Sans réponse à tout, je serai présente.
SALUT NOUVEAU SOLEIL
Pour certains, l’hiver commence à telle date calendaire de l’année civile. C’est écrit, décidé, irréfutable. Pour d’autres, l’hiver débute quand il commence à faire froid. C’est physique, évident, indéniable. Pour d’autres encore, il se situe entre début novembre et la mi-janvier, c’est la saison de la peur, des reins et de l’eau. C’est sensible, atypique et variable.
J’en passe, sans doute, mais l’essentiel est dit : chacun, à sa porte, voit ce qu’il souhaite, hiver compris.
Et… au beau milieu de ces variations, il y a une date, LA date _ marge de manœuvre comprise, c’est la Nature, pas une horloge suisse, d’autant que la seule chose qui ne change pas est que tout change… _ UNE date, donc, soumise à l’évolution de l’axe de rotation terrestre par rapport à la goutte d’eau qui fait déborder l’vase, en gros, une date pouvant évoluer à un ou deux jours près, ici ou là, selon.
Bref !. CETTE date, c’est le 21 décembre. C’est LA date calendaire, LE moment de l’année autour duquel nous commençons, nous les boréaux, à oublier que l’été précédent, nous avions « trop » chaud et, pour finir, LA date autour de laquelle, connexes à l’émotion de peur, les reins gouvernent l’eau dans le corps, à moins que ce soit le contraire. Le 21 décembre, dans l’hémisphère Nord : c’est le solstice d’hiver.
« De quoi parle-t’on, là où il fait chaud ? » Et bien c’est la même date, c’est également un solstice, mais en été. Je schématise bien sûr.
« Mais ?!… ils font quand-même Noël en Australie ?!! »
« Ouh lààà, oui !!, je confirme ! Ils font Noël !… Oui oui !… » Noël est fêté en certains pays austraux, là où il fait chaud quand il fait froid chez nous _ et inversement _.
« Mais ?!… Noël se fête quand il neige ! (Ça, ça se discute, donc, bon …) le père Noël est habillé pour braver des températures en-dessous de zéro, on réveillonne autour de feux de cheminée, … on a froid !!! »
« Eh oui. Eh ben oui. Et donc… pourquoi ces différences ? Parce que le Noël austral a pour origine… le catholicisme. … Et non : Noël n’est ni uniquement, ni originellement une fête catholique. »
Alors c’est quoi, Noël ?
Et bien c’est à la fois une fête païenne, antique, populaire et religieuse.
Ce sont les traditions de Yule des pays nordiques, du culte perse de Mithra et des Saturnales romaines ; ce sont les sapins plantés devant les habitats nordiques, car ils représentaient la persistance de la vie ; c’est une bûche à brûler du solstice à l’épiphanie, pendant laquelle un esclave était roi ; c’est une période pendant laquelle sont allumées huit bougies sur une durée de huit jours ; c’est une transition dans le cycle luni-solaire, le rallongement des jours, le retour de la lumière, de l’abondance des cultures …
« Noël », ce sont trois évènements païens autour de notre fameux 21 décembre :
* en premier lieu l’Avent et sa couronne de verdure enflammée, transformé en avènement d’un Christ rédempteur,
* ensuite la fête des rois donc, ou épiphanie, pendant laquelle tout le monde partageait cette galette ronde et dorée comme le soleil ; fête transformée, cette fois, en célébration de l’apparition du Christ,
* enfin, la fête des Chandelles, autrement dit des lumières, marquant pour de bon le retour du soleil que l’on retrouve ici dans la forme des crêpes, l’arrivée du printemps, printemps assimilé à Jésus, alors présenté au Temple.
Noël est ce que l’on choisit que ce soit.
Ce qui semble commun à tout cela, c’est cette dichotomie entre la lumière et l’ombre, assimilée de tous temps et par tous à la vie et à la mort, au bien et au mal. De fait, la peur est l’émotion principale de l’hiver, et le solstice : leur apogée. Les fêtes de Noël, c’est aussi notre union, ré-union, en présence ou en conscience, autour du feu, de la chaleur, de la vie ; ce sont les nuits les plus longues et l’énergie la plus basse, invitant à ralentir nos activités liées à l’extérieur et à nous recentrer ; c’est le recommencement des journées qui s’allongent, du soleil qui apparaît, de l’énergie qui s’éveille ; c’est un moment de fête, quelle que soit son allure, une tradition humaine célébrant la Nature.
Il se pourrait qu’aujourd’hui, l’hémisphère sud ait obtenu un Noël en juillet. Le père Noël japonais (je ne plaisante même pas) en aurait même réclamé deux : l’un en décembre, l’autre en juillet. Là, il n’est plus question d’emprunt, de religion, d’arrangements plus ou moins douteux avec les origines, mais bien de pure et simple… consommation. Soit. C’est une version du monde, aujourd’hui.
Pour ma part, j’ai envie d’allumer 8 bougies, du 24 au 31 décembre, un feu de bois dans le jardin si cheminée je n’ai pas, d’offrir quelques présents, pour mon propre plaisir et vivre pleinement chaque étape de l’avant, du pendant, de l’avenir.
Mon engagement ? Ma « résolution » ?
Prendre soin de tout, à commencer par moi.
J’ai triché. J’ai déjà commencé.
Je vous souhaite de somptueuses célébrations du retour du soleil, de la levée de l’ombre. Douce fin d’hivernation et bon réveil à tous.
Strålande Yul

Source: Sébastien Beaucourt, Fêtes et traditions, Le Point Hors-Série, Novembre 2016
https://www.lecielenquestions.fr/post/les-fetes-paiennes-du-solstice-hiver
RÉCIT DE PSY 1
VOICI LE PREMIER EXTRAIT DE MES NOTES DE THÉRAPEUTE
Retranscrits avec l’aimable autorisation de mes patients.
Cet homme m’émeut, me touche, me parle directement oui il s’adresse à moi, se confie, se dévoile, s’émeut avec moi, devant moi, se montre fragile, perdu, triste, parfois… à en mourir. Cet homme participe à me réconcilier avec le masculin, son image dévoyée. J’avais, au fond, la certitude que l’homme fort sur du papier glacé était une imposture ; je le sais, je sais que je le sais, mais les vécus ont la vie dure et les croyances viennent les voiler.
Je vous soutiendrai aussi longtemps que nécessaire et que vous me le permettrez. Ensemble, nous ne trouverons pas de sens, nous le chercherons, ce sera peut-être là notre secret.
Merci pour l’émotion par deux fois partagée, merci de m’entendre, de me faire confiance ; qui pourrais-je bien être pour ne pas m’apercevoir, ni mettre en avant les nombreuses qualités qui font de vous celui que je connais.
Avancer main dans la main avec la finitude, non comme une fin en soi mais comme nouveau prélude.
Virer les papiers, les trier, les brûler, ne plus jeter l’opprobre sur le torchon usé.
Je vous rencontre avec plaisir et petit à petit, je grandis avec vous et pour cela, merci.
Commentaires desactivés.
MERCI
Pour votre qualité de présence, votre humanité, vos partages, vos tentatives, vos échecs, vos avancées, en terrains minés, ombragés, insécures, joyeux, brumeux, essentiels, précieux.
Merci pour votre engagement, envers vous-même, envers moi, envers la possible transformation de vos craintes, de vos souffrances, en ouverture à votre monde et au monde entier.
Merci de me faire confiance, de croire en vous, au fond, tout au fond parfois…
Merci de donner tout son sens à mon être-thérapeute.
Je suis fière de vous accueillir et de vous accompagner. Et émue, chaque fois, de vous quitter.
Bravo. Merci. Infiniment.
Commentaires desactivés.
ACCUEIL
Psychopraticienne en Gestalt-thérapie, je vous reçois en thérapie individuelle, de couple et pour sorofratrie :
- Villa Catherine, 89 avenue du président Édouard Herriot à VANNES
- Les Jardins de Kergouar, lieu-dit Kergouar à LE GUERNO
- visioconférence
Salariée portée par la société HELIA Portage _ n° Siret: 493 742 050 00021, j’accepte le règlement de mes honoraires par espèces, par chèque et par virement bancaire.
Pratique non-conventionnelle ne se substituant pas à un diagnostic ou traitement médical.
THÉRAPEUTE HOLISTIQUE
Que ce soit en consultation individuelle, de couple ou avec des sœurs & frères, la psychothérapie que je pratique est une thérapie holistique.
C’est la personne que je suis qui a influencé le choix de la « méthode » Gestalt-thérapie par rapport à d’autres. En ce sens, je m’amuse souvent à dire que mon métier est une déformation personnelle plutôt que l’inverse. Et c’est effectivement plus juste pour moi.
Les origines des mots « thérapie » et « holisme » sont « therapeia » se traduisant par « cure, soin » et « holos », qui signifie « entier, global ».
Pour expliquer simplement en quoi la Gestalt-thérapie est une thérapie holistique, voici un extrait d’un petit livre intitulé La Gestalt-thérapie :
« Le Gestalt-thérapeute essaie d’approcher l’expérience de son patient dans sa globalité.Ceci veut donc dire qu’il prend en compte les dimensions corporelles et émotionnelles, aussi bien que cognitives, intellectuelles, comportementales, oniriques, imaginaires, expressives et autres de la personne qu’il accompagne, et qu’il peut se servir de ces dimensions pour entrer en contact avec lui.Mais cela veut dire aussi qu’il ne sépare pas ce que notre langage nous a appris à séparer : le corps d’un côté et l’esprit de l’autre, par exempleLe « corps », ou l’ « émotion » (ne) sont (que) des modalités partielles de l’expérience d’un sujet, modalités parfois fragmentées ou isolées dans des processus pathologiques et ce n’est certes pas en les abordant de façon séparée qu’on aidera le sujet à refaire son unité.
Jean-Marie Robine : fondateur de l’Institut Français de Gestalt-Thérapie (IFGT),dans lequel j’ai été formée et accessoirement créé l’année de ma naissance
Nous ne sommes ni un estomac, un cœur, un petit doigt,
ni un cerveau gauche, reptilien ou droit.
Nous ne sommes ni un rêve ni un cauchemar de notre enfance,
nous ne sommes pas non-plus ce que de nous l’ « on » pense.
Nous ne sommes ni tristesse, colère, appréhension ou joie,
Mais bien plus que cela nous sommes tout ça à la fois.
Et contrairement à nos croyances, de part et d’autre influencées,
il y a plus d’aisance à être un tout que morcelé-e-s.
Marie Drouart
NOTRE NATURE INSTINCTIVE
Lorsque nous doutons de nos repères habituels, que nous nous sentons écartelé-e-s entre plusieurs possibilités et qu’il nous semble que personne ne peut nous aiguiller, il est certainement temps de choisir.
Il est bon de questionner ses repères habituels, il est plutôt bon aussi de ne pas avoir qu’une seule possibilité et, oui : il est bon de pouvoir s’appuyer sur nos ressources extérieures ; ET il existe une ressource que nous mésestimons. Paradoxalement, il s’agit avec elle de ne pas réfléchir et de songer plutôt ; c’est elle qui nous dit que là, il est certainement temps de choisir, c’est elle qui nous pousse à chercher encore, ailleurs, autrement, c’est elle encore qui nous aiguille lorsque nous faisons taire nos raisons, c’est la claire-voyante, c’est nous-même, c’est notre vécu d’individu et notre vécu ancestral. Paradoxalement, elle peut nous sembler faire défaut lorsqu’elle est à la fois notre meilleure option. Notre intuition.
Peut-être la reconnaissance de l’intuition est-elle la plus facile des tâches, mais il est beaucoup plus épuisant et par là même beaucoup plus satisfaisant d’avoir pour but de la conserver en toute conscience, de laisser vivre ce qui doit vivre et mourir ce qui doit mourir.
Dans ce rêve initiatique , Baba Yaga est la nature instinctive déguisée en sorcière. Le terme sorcière (witch), tout comme le terme sauvage, a fini par avoir une connotation péjorative, mais autrefois, on appelait ainsi les guérisseuses [...], le terme witch étant dérivé du terme wit, qui signifie sage. C’était avant que des cultures porteuses de l’image religieuse d’un Dieu-seul-et-unique ne commencent à balayer les cultures panthéistes plus anciennes [...]. Qu’importe. L’ogresse, la sorcière, la nature sauvage et toute autre criatura, tout autre aspect intégral de la psyché féminine que la culture juge horribles sont les bénédictions mêmes que les femmes doivent souvent ramener à la surface.
Extrait de Femmes qui courent avec les loups, histoires et mythes de l’archétype de la femme sauvage, de Clarissa Pinkola Estés, psychanalyste, conteuse, femme <3.
Ce livre est l’une de mes ressources extérieures… Et qui me guide vers lui lorsque j’ai le nez dans ma bibliothèque ?…
QU’EST-CE QU’UNE PSYCHOTHÉRAPIE?
ET COMMENT PEUT-ELLE NOUS AIDER?
Beaucoup se posent cette question, parfois par simple curiosité, plus souvent parce qu’il y a un besoin d’aide et que l’on connaît trop peu le potentiel de cette ressource-là.
Parce qu’il est compliqué, même angoissant, de faire ce saut dans le vide qu’est contacter un-e « psy », je mets en avant aujourd’hui le livre d’Anne Arthus-Bertrand : JE de miroirs, aux éditions Seuil. Psychothérapeute, Anne Arthus-Bertrand écrit de façon fluide et juste son témoignage de thérapeute.
Cet ouvrage accessible par toutes et tous, est aussi éclairant pour les thérapeutes _tous les thérapeutes_, que pour leurs patients. Il l’est également et surtout pour celles et ceux qui songent à faire appel à un-e psy… et n’ont pas encore osé ou pris le temps.
Partant de son expérience personnelle, Anne Arthus-Bertrand explore ici les arcanes d’un métier, finalement peu connu et mal compris, tout entier tourné vers la souffrance des autres. Avec honnêteté et tact, elle raconte son parcours et dévoile comment se construit petit à petit une alliance thérapeutique entre elle et son patient. Elle enrichit sa perception de la relation en nous montrant comment l’épanouissement de chacun est lié à diverses interactions avec son environnement.
VIVRE L’HIVER
Du sens de l’hiver…
*Nom latin hibernum « hiver » : saison la plus froide de nos quatre saisons et symbole de tristesse, de vieillesse et de mort
*Verbe latin hibernare « hiberner » : entrer dans un état d’engourdissement protégeant du froid hivernal et sens figuré d‘inaction, passivité…
*Même racine hibernare « hiverner » : passer la mauvaise saison à l’abri : préserver ses forces en attendant tranquillement le retour du soleil.
VIOLENCE DANS LE COUPLE
Oui : le pourcentage de femmes tuées sous les coups de leurs compagnons est significativement plus élevé que celui des hommes tués sous ceux de leurs compagnes. Et oui : le pourcentage de femmes violentées est significativement plus élevés que celui des hommes.
Cela étant dit, au-delà de la raison évidente de ma féminité, c’est mon animale-humanité toute entière qui me donne envie de partager ici quelques paragraphes choisis de Femmes sous emprises, de Marie-France Hirigoyen, car je souhaite particulièrement mettre en avant le fait que n’apparaisse pas, dans le sous -titre : Les ressorts de la violence dans le couple, la question de genre, mais bien celle de l’entité couple.
Oui… je crains la polémique, oui. Mais je suis aussi en capacité d’admettre que la violence n’est ni une question de genre, ni une question d’individu-e isolé-e. Que signifient les deux phrases qui précèdent? Que j’ai rencontré la violence de l’Autre et que j’ai rencontré la mienne.
A celles et ceux que cela intéresse, que cela touche de près, de loin ou d’ailleurs, la violence-de-couple est bien plus complexe que ça et Marie-France Hirigoyen en détaille très bien les amonts et combinaisons. Au fait : qu’est-ce que la violence? C’est un coup? Qu’est-ce qu’un couple? Une faible femme et un tyran?… etc.
« D’une façon générale, la violence est difficile à penser, ce qui explique que nous ayons du mal à la repérer. Nous ne voulons pas la voir en nous, même si accepter notre ambivalence nous permettrait de mieux la combattre. »
« En ce qui concerne les couples [...] Nous avons du mal à croire que cette violence ordinaire se produit dans des familles ordinaires. [...] On préfèrerait reléguer cette problématique aux marges, l’attribuer aux classes sociales défavorisées. Or, il existe des individus violents dans tous les milieux. Nous avons du mal à le croire, aussi, lorsque la violence est l’œuvre d’un notable, à plus forte raison de quelqu’un qui est supposé protéger ou soigner, comme un magistrat ou un médecin, on préfère alors mettre en doute le témoignage de la victime. [...] Nous voulons continuer à croire aux stéréotypes véhiculés par les médias : deux êtres se rencontrent, s’aiment et vivent heureux. Au fond, nous avons peur de la violence qui sommeille en nous. »
« La difficulté qu’il y a à analyser la violence dans le couple vient de la tentation [...] de la rendre indépendante de la subjectivité des acteurs. Un premier obstacle vient du fait que ce qui est inacceptable en la matière varie d’une époque à l’autre, d’une société à l’autre et, bien évidemment, d’un couple à l’autre. Le seuil de tolérance de chacun est fonction de son histoire et de sa sensibilité, mais nous verrons que ce seuil peut être modifié par la nature de la violence subie et, en particulier, par la mise sous emprise. »
« Certaines théories tendent à assimiler violence et force. Dans ce cas, la première serait naturelle, biologique, propre à toutes les espèces animales. Notons que les animaux ne connaissent pas la violence, mais des mouvements de rivalité et de prédation. Une autre confusion est souvent faite avec l’agressivité normale et ses manifestations visibles, la colère ou le conflit. Or, l’agressivité est une tendance naturelle et saine, même si elle peut entraîner frustration ou chagrin. Dans toute relation et, à plus forte raison, dans une relation amoureuse, il y a de l’ambivalence et de l’agressivité qui se vivent à travers des conflits ou des affrontements. Il s’agit d’un phénomène positif, car, quand on n’est pas d’accord avec quelqu’un, argumenter, même de façon véhémente, est une façon de reconnaître l’autre, de tenir compte de sa réalité. Dans la violence, au contraire, l’autre est empêché de s’exprimer, il n’y a pas de dialogue. il est nié dans son intégrité. »
« C’est la proximité affective qui crée la gravité de cette violence ; là où circulent les affects les plus forts peuvent émerger les souffrance les plus intenses. C’est une domination du plus fort sur le plus faible, et, bien évidemment, la femme est culturellement la plus faible. La violence peut être exercée par un homme à l’égard d’une femme, par une femme à l’égard d’un homme ou par n’importe quelle personne à l’égard de son partenaire dans un couple homosexuel ; néanmoins, pour des raisons qui tiennent à la structure même de la société, celle qui est exercée envers les femmes est de loin la plus répandue. Dans 98% des cas recensés, l’auteur est un homme. »
« Le discours actuel dénonçant la violence faite aux femmes peut être dangereux s’il n’est pas nuancé, car il tend à opposer hommes et femmes. Il ne sert à rien de creuser encore plus le fossé entre les sexes et de considérer toute la population masculine comme potentiellement violente. S’il faut tenir compte de la violence psychologique, il ne s’agit pas non-plus d’en faire un problème juridique. Il serait plus utile de lutter contre les mentalités sexistes des hommes, d’éduquer les garçons à respecter les filles et de libérer les deux sexes des stéréotypes qui leurs sont attribués. »
Et il ne s’agit là que de l’introduction…
Pensée pour mon amie-humaine Christiana Baptiste, co-créatrice de l’Espace Femmes de l’association Steredenn, à Dinan, Côtes d’Armor.