Gestalt-thérapie Sud Bretagne


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L’HOMME-MÉDECINE, SELON CHEVREUIL BOITEUX

Je ne suis pas un ivrogne, mais je ne suis pas un saint non-plus. Un medecine-man ne devrait pas être un « saint »… Il devrait pouvoir descendre aussi bas qu’un pou et s’élever aussi haut que l’aigle… Vous devez être dieu et diable, tous les deux. Être un bon medecine-man veut dire être en plein milieu de la tourmente, et non s’en protéger. Ça veut dire expérimenter la vie dans toutes ses phases. Ça veut dire faire le fou de temps à autre. Car cela aussi, c’est sacré.

Chevreuil boiteux (homme-médecine sioux de la tribu Lakota, fin 19ème, début 20ème)

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LE CŒUR DE SAULE

Association BAMBOU: cours et stages de TAI CHI CHUAN en Ille-et-Vilaine et Côtes d’Armor

 

Le cœur de saule

Le médecin Shirobei Akyama était parti en Chine pour étudier la médecine, l’acupuncture et quelques prises de Shuai-Chiao, la lutte chinoise.

De retour au Japon, il s’installe près de Nagasaki et se met à enseigner ce qu’il avait appris.
Pour lutter contre la maladie il emploie de puissants remèdes.
Dans sa pratique de la lutte il utilise beaucoup sa force.
Mais devant une maladie délicate ou trop forte, ses remèdes sont sans effets.
Contre un adversaire trop puissant, ses techniques restent inefficaces.

Un à un ses élèves l’abandonnent.
Shirobei, découragé, remet en question les principes de sa méthode.
Pour y voir plus clair, il décide de se retirer dans un petit temple et de s’imposer une méditation de cent jours.

Pendant ses heures de méditation il bute contre la même question, sans pouvoir y répondre :

« Opposer la force à la force n’est pas une solution car la force est battue par une force plus forte.
Alors, comment faire ? »

Or, un matin, dans le jardin du temple où il se promène, alors qu’il neige, il reçoit enfin la réponse tant attendue après avoir entendu les craquements d’une branche de cerisier qui cassa net sous le poids de la neige, il aperçoit un saule au bord de la rivière.
Les branches souples du saule ploient sous la neige jusqu’à ce qu’elles se libèrent de leur fardeau.
Elles reprennent alors leur place, intactes.

Cette vision illumine Shirobei. Il redécouvre les grands principes du Tao.

Les sentences de Lao-Tseu lui reviennent en tête :

Qui se plie sera redressé
Qui s’incline restera entier

Rien n’est plus souple que l’eau
Mais pour vaincre le dur et le rigide
Rien ne la surpasse

La rigidité conduit à la mort
La souplesse conduit à la vie

C’est ainsi que le médecin de Nagasaki réforma complètement son enseignement et créa l’école du cœur de saule (Yoshinryu) l’art de la souplesse.

 

Contes et récits des Arts Martiaux de Chine et du Japon, extraits

 

Association BAMBOU: cours et stages de TAI CHI CHUAN en Ille-et-Vilaine et Côtes d’Armor


PSYCHOTHÉRAPIE(S)

En 2004, trois Gestalt-thérapeutes, alors « psychothérapeutes », ont souhaité participer à expliquer le champ de la psychothérapie et celui de la Gestalt-thérapie, de matière accessible, autant que faire se peut. Francine Saal, Frédéric Brissaud et Marie-France Bourgeais se sont alors attelés à l’écriture du FASCICULE VERT. Plus précisément vert pistache, tout comme la première œuvre référence en matière de Gestalt-thérapie: Gestalt-thérapie. Vers une théorie du Self : nouveauté, excitation et croissance, co-écrit par Laura Posner Perls, Fritz Perls, Ralf Hefferline et Paul Goodman en 1951, et communément appelé PHG.

En 2011, la sphère politique décida une drastique chasse aux sorcières en les personnes de certains « psy » qui n’auraient pas opté pour les bancs de l’université, sa théorie, sa méthode, sa clinique. A ce sujet, voir l’article intitulé « Psychopraticienne ». Nos trois auteurs, alors que le contenu du fascicule était toujours aussi valable, ont alors du le réécrire, et y ajouter le terme de « psychopraticien », nouvelle dénomination adoptée par beaucoup d’entre nous, faute d’avoir le droit de continuer à prétendre au titre de psychothérapeute.

En janvier 2012 est donc paru une version mise à jour de ce petit document à visée humaine.

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QUAND CONSULTER UN(E) PSYCHOTHÉRAPEUTE?

Je vais citer ici les lignes d’une collègue, Isabelle le François, qui exerce dans la région Rhône-Alpes et dont j’apprécie particulièrement la manière accessible avec laquelle elle parle de son métier, de notre métier. Elle a elle-même utilisé des mots du docteur Lucien Tenenbaum, docteur en médecine, ancien psychiatre hospitalier, psychothérapeute et formateur, tout en y ajoutant sa touche personnelle si intelligemment universelle : une tendresse indéfectible envers l’humain :

QUAND « DOIT-ON » CONSULTER UN THÉRAPEUTE?  (c’est moi qui ai ajouté les guillemets)

Quand vous ne pouvez plus continuer à vivre des échecs répétés, des déceptions, des faux-pas douloureux dans votre vie relationnelle, affective, sociale. Quand les recours auprès des proches (amis, famille, conjoint) sont épuisés et que leur réconfort devient inefficace à soulager durablement un mal-être. Des phrases telles que « secoue-toi » ou le fameux « ça va passer » et même les propos empreints de compassion sont aussi inopérants qu’irritants. Les lieux communs ne font qu’exaspérer la souffrance. Cette souffrance n’est pas que larmes et angoisse. Ce peut être des questions entêtantes qui demeurent sans réponse, des comportements, des blocages ou des troubles physiologiques inexplicables qui, inlassablement, se répètent. Ces symptômes sont autant d’indicateurs du besoin de se comprendre.

Si vous n’êtes pas un familier de ces pratiques, aller parler à quelqu’un, qu’il soit psychologue, psychanalyste ou psychiatre, est une décision qui n’a rien de naturel. Elle s’élabore peu à peu. L’idée germe souvent lorsque le besoin d’autre chose se fait sentir.

Pour le psychothérapeute, il n’y a ni normal ni pathologique. Il y a quelque chose dont une personne souffre et qui la met en porte-à-faux ou en désaccord. Il y a un état de conflit intérieur. La psychothérapie essaie de remettre en circulation toutes les énergies immobilisées dans ce conflit pour construire une situation de paix. La psychothérapie aboutit généralement à un état nouveau de la personne, qui s’accompagne de remaniements de profondeur variable dans sa vie et sa personnalité.


« PSYCHOPRATICIENNE »

Au printemps 2010, la loi Accoyer (Bernard Accoyer) a chamboulé le métier de la psychothérapie.

Voici l’article de loi en question :

Les psychothérapies sont des traitements médico-psychologiques des souffrances mentales. Comme toute thérapeutique, leur prescription et leur mise en œuvre ne peuvent relever que de professionnels qualifiés: médecins qualifiés en psychiatrie et psychologues cliniciens.

Les professionnels qui dispensent des psychothérapies depuis plus de 5 ans à la date de promulgation de la présente loi pourront poursuivre cette activité thérapeutique, après évaluation de leurs connaissances et pratiques par un jury composé d’universitaires et de professionnels dont la composition est fixée par décret en conseil d’état.

Éclairage sur le résultat de cette nouvelle donne :

_ Moi qui ai une formation en Gestalt-thérapie et suis, à l’origine, psychothérapeute _puisque la Gestalt-thérapie est une forme de psychothérapie_ je ne suis pas autorisée à prétendre être psychothérapeute car… je n’ai pas de formation universitaire de psychothérapeute.

_ Or… il est impossible d’être formé comme psychothérapeute à l’université car… l’université ne propose que des formations en psychologie et en psychopathologie, pas en psychothérapie.

_ Aujourd’hui, mon cas est le suivant, et c’est le cas de beaucoup d’entre nous, ex-psychothérapeutes:

* Je suis autorisée à pratiquer la psychothérapie,

* Je ne suis pas autorisée à me présenter comme psychothérapeute,

* Je dois me présenter comme « psychopraticienne ».

Il est déjà si compliqué de connaître les différences existantes entre les domaines de ce qu’on appelle le « champ psy » que cette nouvelle nomination est une porte supplémentaire ouverte à ce que cette loi prétend vouloir combattre : le « charlatanisme ».

Entre des psychothérapeutes ayant une formation longue _théorie, clinique, pratique et psychopathologie_ adhérant à un code de déontologie spécifique, se référant à des critères rigoureux, étant eux-mêmes supervisés _c’est à dire soutenus par d’autres psychothérapeutes dans leur exercice professionnel_ tout au long de leur carrière, etc, et : des « psychothérapeutes » formés en psychologie et/ou en psychopathologie, mais pas en psychothérapie, il n’y a qu’une manière de trouver celui ou celle qui, pour un temps, vous soutiendra dans la traversée délicate de votre vie: chercher.

Et puis, au fond, pour « combattre le charlatanisme », il n’y a toujours eu que cette manière-là. Ce ne sont pas des lois répressives qui s’accumulent les unes aux autres qui empêcheront la tricherie, le vol, l’arnaque, la manipulation, etc. Et ce ne sont pas non-plus ces lois qui doivent nous interdire de choisir.

Je suis: psychopraticienne, Gestalt-thérapeute. Je suis thérapeute = soignante.

Marie Drouart.


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