Gestalt-thérapie Sud Bretagne


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MERCI A TOI SOLEIL

 Sans titrePour certains, l’été commence à telle date calendaire de l’année civile, c’est écrit, décidé, irréfutable. Pour d’autres, l’été débute quand il commence à faire chaud, c’est physique, évident, c’est indéniable. Pour d’autres encore, il se situe entre début mai et la mi-juillet, c’est la saison de la joie, du cœur et du feu, c’est sensible, atypique et variable.

J’en passe, sans doute, mais l’essentiel est dit : chacun voit ce qu’il souhaite à sa porte, été compris.

 

    Etau beau milieu de ces assimilations diverses et variées, il y a une date, LA date, marge de manœuvre comprise _ c’est la Nature, pas une horloge suisse _, d’autant que la seule chose qui ne change pas est que tout change… UNE date, donc, soumise à l’évolution de l’axe de rotation terrestre par rapport à la goutte d’eau qui fait déborder l’vase. En gros, ça évolue tout petit à petit, d’où, ici et là, des solstices et des équinoxes les 20 ou 22 des mois concernés.

Bref !. CETTE date, c’est le 21 juin. C’est LA date calendaire, LE moment de l’année autour duquel nous commençons, nous les boréaux, à oublier que l’hiver précédent, nous avions « trop » froid et, pour finir, LA date autour de laquelle, connexe à l’émotion de joie, le cœur gouverne le feu dans le corps, à moins que ce soit le contraire. Le 21 JUIN, dans l’hémisphère Nord : c’est le solstice d’été.

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« De quoi est-il question, là où il fait froid ? » Et bien c’est la même date, c’est un solstice, mais en hiver. Je schématise bien sûr.

« Mais ?!… on ne fête rien de particulier?!… le 21 juin… »

« Ouh lààà, si !! détrompez-vous ! Le 21 juin est fêté en certains pays : austraux, boréaux, qu’il fasse froid ou qu’il fasse chaud !

« Oui… si vous parlez de la fête de la musique, c’est quand-même un truc qui s’est décidé il y a très peu de temps ! Et ça se fête le 21 juin parce qu’il fait beau, que les vacances scolaires n’ont pas encore commencé et qu’il fallait bien arrêter une date ! »

« Oui… mais non. Parce que même si le solstice d’été n’a pas vu la énième naissance de Jésus Christ, il a vu celle de son « cousin », prémonitoire de l’immaculé résultat de l’immaculée conception : Saint Jean-Baptiste, devenant « Saint-Jean », celui des feux ! Les feux de la Saint-Jean !… et oui : il est fêté partout dans le monde depuis bien longtemps… »

 

Alors c’est quoi, le solstice d’été ?

Et bien c’est à la fois une fête païenne, antique, populaire et religieuse.

Ce sont les traditions de Litha des pays celtes, de Midsommar, Jonsok et Sankthansen en Scandinavie, des peuples autochtones du Canada et des Vestalia et Matrialia romaines ; c’est le midsommarstång ou encore majstång suédois, grand mât décoré de feuilles et de fleurs et autour duquel on danse ; c’est la bataille entre le Chêne et le Houx, dont le second sera vainqueur jusqu’à Yule ; ce sont les feux de joie européens devenus feux de la Saint-Jean ; c’est une transition dans le cycle luni-solaire, le raccourcissement des jours, l’apogée de la lumière, la fin des semis et la récolte des cultures

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Le solstice d’été, ce sont des évènements païens autour de notre fameux 21 juin :

* en premier lieu le soleil au zénith de l’hémisphère nord, à 16h57 ce mercredi 21 juin 2023 en Bretagne, France, Europe…,

* ensuite les Feux de Joie, qu’ils soient de Saint-Jean, de notre Mère ou des lutins,

* et puis la vie en musique, la récolte de nos plantes bienfaitrices, la célébration de la Terre Mère & de la Mère du Foyer…,

* enfin, la fête de la vie dans sa forme la plus vive, y rester cet instant, précieux parmi chacun.

 

Le solstice d’été, c’est ce que l’on choisit que ce soit.

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    Ce qui semble commun à tout cela, c’est cette dichotomie entre l’ombre et la lumière, assimilée de tous temps et par tous à la mort et à la vie, au mal et au bien. De fait, la joie est l’émotion principale de l’été, et le solstice : leur apogée. C’est aussi notre union, ou ré-union, en présence ou en conscience, autour du soleil, de la chaleur, de la vie ; ce sont les jours les plus longs et l’énergie la plus haute, invitant à célébrer nos récoltes et nous remercier ; c’est le recommencement des journées qui s’écourtent, du soleil qui repart, de l’énergie maximum ; c’est un moment de fête, quelle que soit son allure, une tradition humaine célébrant la Nature.

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    Il se pourrait qu’aujourd’hui, un retour à cette célébration prenne formes, ici et là. Envers et contre tout ce qui invite l’humain à palper pour de bon sa mortalité, il est encore temps de fêter la lumière, le soleil, notre Nature et la vie. Il n’est alors plus question d’emprunt, de religion, d’arrangements plus ou moins douteux avec les origines, mais bien de pure et simple… ajustement. C’est une version du monde, aujourd’hui.

Pour ma part, j’ai envie d’écouter de la musique (j’ai souvent envie d’écouter de la musique…), autour du 23 juin, de faire un feu de joie dans la cheminée si jardin je n’ai pas, d’offrir quelques brins de blé, pour mon propre plaisir et de vivre pleinement chaque étape du moment et de l’a-venir.

Mon engagement ? Ma « résolution » ?

Continuer à prendre soin de moi, car je compte plus que tout.

J’ai triché. J’ai déjà continué.

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Je vous souhaite de somptueuses célébrations de l’apogée du soleil, de la levée de la lumière. Douce et musicale fin estivalière et bonne récolte à tous.

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SALUT NOUVEAU SOLEIL

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Pour certains, l’hiver commence à telle date calendaire de l’année civile. C’est écrit, décidé, irréfutable. Pour d’autres, l’hiver débute quand il commence à faire froid. C’est physique, évident, indéniable. Pour d’autres encore, il se situe entre début novembre et la mi-janvier, c’est la saison de la peur, des reins et de l’eau. C’est sensible, atypique et variable.

J’en passe, sans doute, mais l’essentiel est dit : chacun, à sa porte, voit ce qu’il souhaite, hiver compris.

 

    Et… au beau milieu de ces variations, il y a une date, LA date _ marge de manœuvre comprise, c’est la Nature, pas une horloge suisse, d’autant que la seule chose qui ne change pas est que tout change… _ UNE date, donc, soumise à l’évolution de l’axe de rotation terrestre par rapport à la goutte d’eau qui fait déborder l’vase, en gros, une date pouvant évoluer à un ou deux jours près, ici ou là, selon.

Bref !. CETTE date, c’est le 21 décembre. C’est LA date calendaire, LE moment de l’année autour duquel nous commençons, nous les boréaux, à oublier que l’été précédent, nous avions « trop » chaud et, pour finir, LA date autour de laquelle, connexes à l’émotion de peur, les reins gouvernent l’eau dans le corps, à moins que ce soit le contraire. Le 21 décembre, dans l’hémisphère Nord : c’est le solstice d’hiver.

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« De quoi parle-t’on, là où il fait chaud ? » Et bien c’est la même date, c’est également un solstice, mais en été. Je schématise bien sûr.
 
« Mais ?!… ils font quand-même Noël en Australie ?!! »

« Ouh lààà, oui !!, je confirme ! Ils font Noël !… Oui oui !… » Noël est fêté en certains pays austraux, là où il fait chaud quand il fait froid chez nous _ et inversement _.

« Mais ?!…  Noël se fête quand il neige ! (Ça, ça se discute, donc, bon …) le père Noël est habillé pour braver des températures en-dessous de zéro, on réveillonne autour de feux de cheminée, … on a froid !!! »

« Eh oui. Eh ben oui. Et donc… pourquoi ces différences ? Parce que le Noël austral a pour origine… le catholicisme. … Et non : Noël n’est ni uniquement, ni originellement une fête catholique. »

 

    Alors c’est quoi, Noël ?

    Et bien c’est à la fois une fête païenne, antique, populaire et religieuse.

Ce sont les traditions de Yule des pays nordiques, du culte perse de Mithra et des Saturnales romaines ; ce sont les sapins plantés devant les habitats nordiques, car ils représentaient la persistance de la vie ; c’est une bûche à brûler du solstice à l’épiphanie, pendant laquelle un esclave était roi ; c’est une période pendant laquelle sont allumées huit bougies sur une durée de huit jours ; c’est une transition dans le cycle luni-solaire, le rallongement des jours, le retour de la lumière, de l’abondance des cultures …

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    « Noël », ce sont trois évènements païens autour de notre fameux 21 décembre :

* en premier lieu l’Avent et sa couronne de verdure enflammée, transformé en avènement d’un Christ rédempteur,

* ensuite la fête des rois donc, ou épiphanie, pendant laquelle tout le monde partageait cette galette ronde et dorée comme le soleil ; fête transformée, cette fois, en célébration de l’apparition du Christ,

* enfin, la fête des Chandelles, autrement dit des lumières, marquant pour de bon le retour du soleil que l’on retrouve ici dans la forme des crêpes, l’arrivée du printemps, printemps assimilé à Jésus, alors présenté au Temple.

 

Noël est ce que l’on choisit que ce soit.

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    Ce qui semble commun à tout cela, c’est cette dichotomie entre la lumière et l’ombre, assimilée de tous temps et par tous à la vie et à la mort, au bien et au mal. De fait, la peur est l’émotion principale de l’hiver, et le solstice : leur apogée. Les fêtes de Noël, c’est aussi notre union, ré-union, en présence ou en conscience, autour du feu, de la chaleur, de la vie ; ce sont les nuits les plus longues et l’énergie la plus basse, invitant à ralentir nos activités liées à l’extérieur et à nous recentrer ; c’est le recommencement des journées qui s’allongent, du soleil qui apparaît, de l’énergie qui s’éveille ; c’est un moment de fête, quelle que soit son allure, une tradition humaine célébrant la Nature.

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    Il se pourrait qu’aujourd’hui, l’hémisphère sud ait obtenu un Noël en juillet. Le père Noël japonais (je ne plaisante même pas) en aurait même réclamé deux : l’un en décembre, l’autre en juillet. Là, il n’est plus question d’emprunt, de religion, d’arrangements plus ou moins douteux avec les origines, mais bien de pure et simple… consommation. Soit. C’est une version du monde, aujourd’hui.

Pour ma part, j’ai envie d’allumer 8 bougies, du 24 au 31 décembre, un feu de bois dans le jardin si cheminée je n’ai pas, d’offrir quelques présents, pour mon propre plaisir et vivre pleinement chaque étape de l’avant, du pendant, de l’avenir.

Mon engagement ? Ma « résolution » ?

Prendre soin de tout, à commencer par moi.

J’ai triché. J’ai déjà commencé.

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Je vous souhaite de somptueuses célébrations du retour du soleil, de la levée de l’ombre. Douce fin d’hivernation et bon réveil à tous.

Strålande Yul

 

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Image de prévisualisation YouTube

Source: Sébastien Beaucourt, Fêtes et traditions, Le Point Hors-Série, Novembre 2016
https://www.lecielenquestions.fr/post/les-fetes-paiennes-du-solstice-hiver

 


VIVRE ENSEMBLE

A l’occasion d’une autre, j’ai réinterrogé l’une de mes opinions, car à son occasion, nous étions alors deux à douter…

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Golconde _ René Magritte _ Musée Magritte, Bruxelles

Quelle belle proposition quand vivre ensemble est intimement et librement choisi, quelle déconvenue quand Vivre Ensemble est injonction d’une cohabitation harmonieuse entre individus. Un bel accord conditionné à l’interdiction du dés-accord, la maîtrise de l’expression, des émotions, de l’expression des émotion, à la pacification prématurée du conflit, c’est à dire à son interdit.

 

    Dans mon entendement, j’ai depuis longtemps le sentiment d’être rejetable car différente, dans le sens où il m’est difficile de vivre avec / vivre ensemble en permanence. Je suis hypersensible, « empathique » ou plutôt émotive et très concernée. J’ai besoin d’être seule plus souvent que la moyenne affichée, pour me recentrer sur moi et agir au mieux de mes capacités. Avec le temps, j’ai commencé puis continué à me défendre de cette étrangeté, en réalisant que ce trait d’ antilibéralisme aux accents de vieux communisme agressif, m’assujettissait (paradoxalement) en une position d’individu-désirant-coupable. Oui, j’ai besoin de solitude. Récurrente et déroutante confusion entre solitude et isolement. Au fur et à mesure, j’ai questionné la radicalité de diverses positions précises et fermées, y compris en moi.

Je me sens depuis longtemps textuellement « divisée », séparée en deux au niveau du ventre. J’ai également d’autres signes distinctifs d’une sorte de pathologie de la globalité: préférence pour les « mi »-saisons, plus apaisantes que l’été et l’hiver, très critique à l’égard de la mondialisation, me révélant conservatrice en ce qui concerne le « vieux monde », son architecture, sa Nature (questionnement récurrent au sujet des invasives, par exemple), étant plutôt entière dans mon tempérament, capable d’autant de souffrance et de haine, que de bonheur, d’amour, etc.

J’ai questionné ce « OU » (vivre ensemble ou séparément, yin ou yang, homme, femme, etc…) en ayant constaté, au bout de plusieurs années à fonctionner ainsi, que cela n’était pas efficace pour accéder à un bien-être durable. Je réalise, en écrivant, qu’il y a un domaine dans lequel je me suis toujours trouvée au milieu: les études. Comme si j’avais toujours incarné sans le savoir le chemin plus important que la destination, je m’en sortais toujours avec des résultats satisfaisants mais bof.

Bref. La Gestalt-thérapie m’a alors proposé le « ET ». Je dis bien « proposé », car j’ai eu cette perturbante possibilité de choisir entre mon option habituelle et cette nouveauté. Quelle horreur pour une indécise comme moi. Mais la Gestalt-thérapie, mes Gestalt-thérapeutes, mes… choix de thérapeutes, de formateurs, de pairs, n’ont eu de cesse de rester dans la proposition et de veiller, patiemment, à ce que j’apprenne à choisir. C’est un travail en cours et je suppose que ça le restera. C’est un chemin, le mien et, comme le prouve mon passé scolaire, c’est bien lui que je préfère au résultat. Ou plutôt : je choisis de prendre soin du chemin qui aura une « fin », dont je suis consciente sans en être inquiétée. Il s’agit pour moi de vivre au présent, de regarder, chérir et panser mon passé et poser tranquillement un pied en avant.

 

    En ce qui concerne, donc, vivre ensemble ou séparément, j’observe que : je ne vis pas seule puisqu’avec moi-même ; je vis seule dans le sens sociétal de la chose, ce qui, au fond, m’intéresse sans me soucier ; je peux, si je le souhaite, m’accompagner d’êtres vivants – et parfois même d’êtres humains – avec lesquels échanger, évoluer, construire, déconstruire, rêver. Mon ou est donc un et.

Déconstruire ma version du vivre avec, mon passé sans cesse actualisé du vivre avec, m’apprend à apprécier de mieux en mieux de vivre sans. Et inversement.

Questionner mes envies et mes besoins m’apprend à les distinguer, les sélectionner et raccourcir sérieusement la liste, ce qui me permet (derechef) de continuer à approcher l’un de mes besoins fondamentaux : laisser sur cette planète une empreinte la plus légère possible ; et l’exercice précédent, de laisser quand-même une empreinte.

Tout se tient. J’existe en tant qu’individu dans l’ensemble de la diversité des individus qui existent.

 

 

« Je ne sais pas quoi faire ? J’ai peur de vivre seule, j’ai peur qu’il me quitte ou de le quitter… parce que j’ai peur de vivre seule. Je sais, c’est égoïste. Mais je deviens quoi si je suis seule ? Une célibataire au milieu de sa vie, qui en a gâché une bonne partie en étant accompagnée et gâchera certainement le reste parce qu’elle sera seule ?! Ça sert à quoi ? Ça n’a pas de sens. »
« De quoi avez-vous besoin ? Comment puis-je vous aider ? »
« Je n’sais pas. »
Silence.
Émotion.
Présence.
Larmes.
Soutien.*

Bienvenue en thérapie.

* cet extrait est créé, il n’est pas en lien avec l’un-e de mes patient-e-s.


LA PAIX DU MONDE SAUVAGE

où l’anxiété peut trouver un espace d’expression et de résolution.
« When despair for the world grows in me0
and I wake in the night at the least sound
in fear of what my life and my children’s lives may be,
I go and lie down where the wood drake
rests in his beauty of the water, and the great heron feeds.
I come into the peace of wild things
who do not tax their lives with forethought
of grief. I come into the presence of still water.
And I feel above me the day-blind stars
waiting with their light. For a time
I rest in the grace of the world, and am free. »
The Peace Of Wild Things, Wendell Berry

MERCI

Pour votre qualité de présence, votre humanité, vos partages, vos tentatives, vos échecs, vos avancées, en terrains minés, ombragés, insécures, joyeux, brumeux, essentiels, précieux.

Merci pour votre engagement, envers vous-même, envers moi, envers la possible transformation de vos craintes, de vos souffrances, en ouverture à votre monde et au monde entier.

Merci de me faire confiance, de croire en vous, au fond, tout au fond parfois…

Merci de donner tout son sens à mon être-thérapeute.

Je suis fière de vous accueillir et de vous accompagner. Et émue, chaque fois, de vous quitter.

Bravo. Merci. Infiniment.

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DÉFAUTS & QUALITÉS

- « Il a beaucoup de qualités »…
Et peu de défauts ? Est-il alors plus fréquentable que d’autres, peut-être ?

- « Ce défaut, chez elle, est insupportable. »
Réellement insupportable ? Ou ce défaut peut-il faire partie de l’ensemble de ses autres qualités ?
 

Une qualité est devenue un trait positif et un défaut, négatif. La première est à souligner quand le second est critiquable.
Et si nous envisagions différemment l’un et l’autre ?

 
- La qualité d’un bois va nous le faire choisir pour la construction d’une maison ; nous ne dévaluerons pas pour autant un autre bois, utile à un autre usage.

- Le nœud d’une planche de bois pourra ne pas convenir à la construction de cette maison ; nous pourrions lui trouver une place de choix pour mettre en avant ce nœud dont la forme nous plaît.

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Quelles qualités sont à valoriser, précisément ? Et quels défauts sont à bannir ou corriger ?
 
Il arrive que ma qualité de thérapeute envahisse mon espace privé, un instant, de façon inappropriée, et que je me mette à analyser ce qu’il serait préférable de laisser couler, par exemple.
Est-ce que cela fait de ma qualité un défaut ?
A l’origine de mon métier, il y a ma qualité humaine, avec tout ce qu’elle comporte, qui a fait de moi la thérapeute que je suis. Et dans ce que comporte mon humanité, il y a ce que l’on appelle communément des « défauts ».
 
Ce qui fait que qualités et défauts sont de la même famille, c’est qu’il s’agit de spécificités, de singularités.

Et ce qui fait qu’une singularité peut se distinguer comme défaut ou qualité, se situe dans notre relation à l’autre.

Cet autre, c’est un autre être humain que je croise dans ma vie et avec lequel j’ai une relation, amicale, familiale, amoureuse, professionnelle, passagère, etc. Et cet autre, c’est également celle/celui que je refuse de voir, ou que je ne vois simplement pas encore en moi. Il peut par exemple s’agir d’une part sombre et douloureuse enfouie en nous, ou d’une créativité bafouée, sabotée.

 
- Alors : cette personne a-t’elle beaucoup de qualités ? Ou bien… sa façon d’agir, ses propos, ses singularités, que nous appelons alors « qualités », nous correspondent ou nous plaisent particulièrement, à cet instant, dans cette relation ? Et qu’est-ce que cela dit de nous ? Envions-nous ces qualités-là ? Refusons-nous de voir en cette relation-là ce qui ne nous convient pas ?…

- Quant à cette autre personne : le défaut que nous lui trouvons est-il insupportable en soi, condamnable ? Ou insupportable pour nous, à cet instant, dans la relation que nous vivons avec elle ? Et avons-nous à « supporter » quoi que ce soit ? Ou pouvons-nous nous ajuster, peut-être, l’un à l’autre ?…

 
Nos « imperfections » participent à faire de nous ce que nous sommes, toute nuance gardée. S’il est bon de reconnaître en nous les qualités heureuses que nous possédons, il l’est également de reconnaître ce qui, comme en chacun-e, peut malmener notre propre humanité et nos relations.


COMBIEN DE PRINTEMPS?

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Erigeron Karvinskianus
Photo: Marie Drouart

 

 

 

* ancien français « primever » : « printemps » –> primevère

 

* composé latin « primus tempus » : la « bonne saison »

 

* la première des 4 saisons, le « temps du jeune âge », avoir « quatre-vingt printemps »

 

* « période pendant laquelle des espoirs de libération, de progrès, semblent sur le point de se réaliser »


THÉRAPEUTE HOLISTIQUE

orchidee_ballerine_pinterest_rinceventQue ce soit en consultation individuelle, de couple ou avec des sœurs & frères, la psychothérapie que je pratique est une thérapie holistique.

C’est la personne que je suis qui a influencé le choix de la « méthode » Gestalt-thérapie par rapport à d’autres. En ce sens, je m’amuse souvent à dire que mon métier est une déformation personnelle plutôt que l’inverse. Et c’est effectivement plus juste pour moi.

Les origines des mots  « thérapie » et « holisme » sont « therapeia » se traduisant par « cure, soin » et « holos », qui signifie « entier, global ».

Pour expliquer simplement en quoi la Gestalt-thérapie est une thérapie holistique, voici un extrait d’un petit livre intitulé La Gestalt-thérapie :

« Le Gestalt-thérapeute essaie d’approcher l’expérience de son patient dans sa globalité.
Ceci veut donc dire qu’il prend en compte les dimensions corporelles et émotionnelles, aussi bien que cognitives, intellectuelles, comportementales, oniriques, imaginaires, expressives et autres de la personne qu’il accompagne, et qu’il peut se servir de ces dimensions pour entrer en contact avec lui.
Mais cela veut dire aussi qu’il ne sépare pas ce que notre langage nous a appris à séparer : le corps d’un côté et l’esprit de l’autre, par exemple
Le « corps », ou l’ « émotion » (ne) sont (que) des modalités partielles de l’expérience d’un sujet, modalités parfois fragmentées ou isolées dans des processus pathologiques et ce n’est certes pas en les abordant de façon séparée qu’on aidera le sujet à refaire son unité.
Jean-Marie Robine : fondateur de l’Institut Français de Gestalt-Thérapie (IFGT),
dans lequel j’ai été formée et accessoirement créé l’année de ma naissance

Nous ne sommes ni un estomac, un cœur, un petit doigt,

ni un cerveau gauche, reptilien ou droit.

Nous ne sommes ni un rêve ni un cauchemar de notre enfance,

nous ne sommes pas non-plus ce que de nous l’ « on » pense.

Nous ne sommes ni tristesse, colère, appréhension ou joie,

Mais bien plus que cela nous sommes tout ça à la fois.

Et contrairement à nos croyances, de part et d’autre influencées,

il y a plus d’aisance à être un tout que morcelé-e-s.

Marie Drouart


NOTRE NATURE INSTINCTIVE

Lorsque nous doutons de nos repères habituels, que nous nous sentons écartelé-e-s entre plusieurs possibilités et qu’il nous semble que personne ne peut nous aiguiller, il est certainement temps de choisir.

Il est bon de questionner ses repères habituels, il est plutôt bon aussi de ne pas avoir qu’une seule possibilité et, oui : il est bon de pouvoir s’appuyer sur nos ressources extérieures ; ET il existe une ressource que nous mésestimons. Paradoxalement, il s’agit avec elle de ne pas réfléchir et de songer plutôt ; c’est elle qui nous dit que là, il est certainement temps de choisir, c’est elle qui nous pousse à chercher encore, ailleurs, autrement, c’est elle encore qui nous aiguille lorsque nous faisons taire nos raisons, c’est la claire-voyante, c’est nous-même, c’est notre vécu d’individu et notre vécu ancestral. Paradoxalement, elle peut nous sembler faire défaut lorsqu’elle est à la fois notre meilleure option. Notre intuition.

Peut-être la reconnaissance de l’intuition est-elle la plus facile des tâches, mais il est beaucoup plus épuisant et par là même beaucoup plus satisfaisant d’avoir pour but de la conserver en toute conscience, de laisser vivre ce qui doit vivre et mourir ce qui doit mourir.

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VASSILISSA LA SAGE

Dans ce rêve initiatique , Baba Yaga est la nature instinctive déguisée en sorcière. Le terme sorcière (witch), tout comme le terme sauvage, a fini par avoir une connotation péjorative, mais autrefois, on appelait ainsi les guérisseuses [...], le terme witch étant dérivé du terme wit, qui signifie sage. C’était avant que des cultures porteuses de l’image religieuse d’un Dieu-seul-et-unique ne commencent à balayer les cultures panthéistes plus anciennes [...]. Qu’importe. L’ogresse, la sorcière, la nature sauvage et toute autre criatura, tout autre aspect intégral de la psyché féminine que la culture juge horribles sont les bénédictions mêmes que les femmes doivent souvent ramener à la surface.

Extrait  de Femmes qui courent avec les loups, histoires et mythes de l’archétype de la femme sauvage, de Clarissa Pinkola Estés, psychanalyste, conteuse, femme <3.

 Ce livre est l’une de mes ressources extérieures… Et qui me guide vers lui lorsque j’ai le nez dans ma bibliothèque ?


QU’EST-CE QU’UNE PSYCHOTHÉRAPIE?

ET COMMENT PEUT-ELLE NOUS AIDER?

Beaucoup se posent cette question, parfois par simple curiosité, plus souvent parce qu’il y a un besoin d’aide et que l’on connaît trop peu le potentiel de cette ressource-là.

Parce qu’il est compliqué, même angoissant, de faire ce saut dans le vide qu’est contacter un-e « psy », je mets en avant aujourd’hui le livre d’Anne Arthus-Bertrand : JE de miroirs, aux éditions Seuil. Psychothérapeute, Anne Arthus-Bertrand écrit de façon fluide et juste son témoignage de thérapeute.

Cet ouvrage accessible par toutes et tous, est aussi éclairant pour les thérapeutes _tous les thérapeutes_, que pour leurs patients. Il l’est également et surtout pour celles et ceux qui songent à faire appel à un-e psy… et n’ont pas encore osé ou pris le temps.

Partant de son expérience personnelle, Anne Arthus-Bertrand explore ici les arcanes d’un métier, finalement peu connu et mal compris, tout entier tourné vers la souffrance des autres. Avec honnêteté et tact, elle raconte son parcours et dévoile comment se construit petit à petit une alliance thérapeutique entre elle et son patient. Elle enrichit sa perception de la relation en nous montrant comment l’épanouissement de chacun est lié à diverses interactions avec son environnement.

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