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Liste des articles dans la catégorie harmonisation.
AU SORTIR DE L’HIVER
Au sortir de l’hiver, nous nous apprêtons, début février, à sortir de terre.
Nous nous sommes protégés, nous avons hiverné, affrontant bien souvent un rythme inadapté.
De l’eau à la terre, nous nous sommes recentrés, entre liquéfaction et l’intersaison.
De l’hiver au printemps, qui sous peu va éclore, je dormirais bien quelques instants encore…
Mais le soleil se lève et moi je m’émerveille et je remets du sens sur ce qui s’effondrait.
La terre harmonise, est mère des éléments et je suis bien heureuse d’être de ses enfants.
Commentaires desactivés.
DÉFAUTS & QUALITÉS
- « Il a beaucoup de qualités »…
Et peu de défauts ? Est-il alors plus fréquentable que d’autres, peut-être ?
- « Ce défaut, chez elle, est insupportable. »
Réellement insupportable ? Ou ce défaut peut-il faire partie de l’ensemble de ses autres qualités ?
Une qualité est devenue un trait positif et un défaut, négatif. La première est à souligner quand le second est critiquable.
Et si nous envisagions différemment l’un et l’autre ?
- La qualité d’un bois va nous le faire choisir pour la construction d’une maison ; nous ne dévaluerons pas pour autant un autre bois, utile à un autre usage.
- Le nœud d’une planche de bois pourra ne pas convenir à la construction de cette maison ; nous pourrions lui trouver une place de choix pour mettre en avant ce nœud dont la forme nous plaît.
Quelles qualités sont à valoriser, précisément ? Et quels défauts sont à bannir ou corriger ?
Il arrive que ma qualité de thérapeute envahisse mon espace privé, un instant, de façon inappropriée, et que je me mette à analyser ce qu’il serait préférable de laisser couler, par exemple.
Est-ce que cela fait de ma qualité un défaut ?
A l’origine de mon métier, il y a ma qualité humaine, avec tout ce qu’elle comporte, qui a fait de moi la thérapeute que je suis. Et dans ce que comporte mon humanité, il y a ce que l’on appelle communément des « défauts ».
Ce qui fait que qualités et défauts sont de la même famille, c’est qu’il s’agit de spécificités, de singularités.
Et ce qui fait qu’une singularité peut se distinguer comme défaut ou qualité, se situe dans notre relation à l’autre.
Cet autre, c’est un autre être humain que je croise dans ma vie et avec lequel j’ai une relation, amicale, familiale, amoureuse, professionnelle, passagère, etc. Et cet autre, c’est également celle/celui que je refuse de voir, ou que je ne vois simplement pas encore en moi. Il peut par exemple s’agir d’une part sombre et douloureuse enfouie en nous, ou d’une créativité bafouée, sabotée.
- Alors : cette personne a-t’elle beaucoup de qualités ? Ou bien… sa façon d’agir, ses propos, ses singularités, que nous appelons alors « qualités », nous correspondent ou nous plaisent particulièrement, à cet instant, dans cette relation ? Et qu’est-ce que cela dit de nous ? Envions-nous ces qualités-là ? Refusons-nous de voir en cette relation-là ce qui ne nous convient pas ?…
- Quant à cette autre personne : le défaut que nous lui trouvons est-il insupportable en soi, condamnable ? Ou insupportable pour nous, à cet instant, dans la relation que nous vivons avec elle ? Et avons-nous à « supporter » quoi que ce soit ? Ou pouvons-nous nous ajuster, peut-être, l’un à l’autre ?…
Nos « imperfections » participent à faire de nous ce que nous sommes, toute nuance gardée. S’il est bon de reconnaître en nous les qualités heureuses que nous possédons, il l’est également de reconnaître ce qui, comme en chacun-e, peut malmener notre propre humanité et nos relations.
COMBIEN DE PRINTEMPS?
* ancien français « primever » : « printemps » –> primevère
* composé latin « primus tempus » : la « bonne saison »
* la première des 4 saisons, le « temps du jeune âge », avoir « quatre-vingt printemps »
* « période pendant laquelle des espoirs de libération, de progrès, semblent sur le point de se réaliser »…
THÉRAPEUTE HOLISTIQUE
Que ce soit en consultation individuelle, de couple ou avec des sœurs & frères, la psychothérapie que je pratique est une thérapie holistique.
C’est la personne que je suis qui a influencé le choix de la « méthode » Gestalt-thérapie par rapport à d’autres. En ce sens, je m’amuse souvent à dire que mon métier est une déformation personnelle plutôt que l’inverse. Et c’est effectivement plus juste pour moi.
Les origines des mots « thérapie » et « holisme » sont « therapeia » se traduisant par « cure, soin » et « holos », qui signifie « entier, global ».
Pour expliquer simplement en quoi la Gestalt-thérapie est une thérapie holistique, voici un extrait d’un petit livre intitulé La Gestalt-thérapie :
« Le Gestalt-thérapeute essaie d’approcher l’expérience de son patient dans sa globalité.Ceci veut donc dire qu’il prend en compte les dimensions corporelles et émotionnelles, aussi bien que cognitives, intellectuelles, comportementales, oniriques, imaginaires, expressives et autres de la personne qu’il accompagne, et qu’il peut se servir de ces dimensions pour entrer en contact avec lui.Mais cela veut dire aussi qu’il ne sépare pas ce que notre langage nous a appris à séparer : le corps d’un côté et l’esprit de l’autre, par exempleLe « corps », ou l’ « émotion » (ne) sont (que) des modalités partielles de l’expérience d’un sujet, modalités parfois fragmentées ou isolées dans des processus pathologiques et ce n’est certes pas en les abordant de façon séparée qu’on aidera le sujet à refaire son unité.
Jean-Marie Robine : fondateur de l’Institut Français de Gestalt-Thérapie (IFGT),dans lequel j’ai été formée et accessoirement créé l’année de ma naissance
Nous ne sommes ni un estomac, un cœur, un petit doigt,
ni un cerveau gauche, reptilien ou droit.
Nous ne sommes ni un rêve ni un cauchemar de notre enfance,
nous ne sommes pas non-plus ce que de nous l’ « on » pense.
Nous ne sommes ni tristesse, colère, appréhension ou joie,
Mais bien plus que cela nous sommes tout ça à la fois.
Et contrairement à nos croyances, de part et d’autre influencées,
il y a plus d’aisance à être un tout que morcelé-e-s.
Marie Drouart
VIVRE L’HIVER
Du sens de l’hiver…
*Nom latin hibernum « hiver » : saison la plus froide de nos quatre saisons et symbole de tristesse, de vieillesse et de mort
*Verbe latin hibernare « hiberner » : entrer dans un état d’engourdissement protégeant du froid hivernal et sens figuré d‘inaction, passivité…
*Même racine hibernare « hiverner » : passer la mauvaise saison à l’abri : préserver ses forces en attendant tranquillement le retour du soleil.
QUOI? QUI? POUR QUI? POUR QUOI? ETC.
Quelle est votre approche?
Je travaille avec la Gestalt-thérapie comme savoir-faire et savoir-être thérapeutiques. Tous deux sont basés sur une philosophie humaniste, en cohérence avec une mise en pratique faisant la part belle à l’autonomie, le libre arbitre, le respect.
Comme m’invite à le penser la traduction du mot allemand « Gestalt », La Gestalt-thérapie est selon moi, « fondamentalement, la thérapie de la forme, de celle que nous prenons dans le monde. »
Ma façon de travailler est également empreinte de ma pratique du Taichi Chuan et du Qi Gong depuis plus de 10 ans, et de mon amour pour la Nature et le végétal.
Pour quels problèmes, gênes ou troubles êtes-vous consultée ?
La Gestalt-thérapie s’adresse à toute personne qui souffre ou se questionne.
Elle est une psychothérapie holistique. C’est à dire qu’elle utilise la théorie, la clinique et les mises en pratiques qui lui sont propres, pour considérer la personne dans la globalité de son expérience, au moment où celle-ci entreprend une thérapie.
Dans ma pratique, je considère chaque situation, chaque mot, chaque ressenti ou chaque silence…etc, comme faisant partie d’un tout, dans lequel je m’inclue, puisque faisant partie de votre environnement durant notre travail. Souvent, il est question de réunifier ce « tout », quitte à le déconstruire tout d’abord, dans la sécurité de la relation de confiance établie au fil des séances.
Ainsi, je ne suis capable de vous accueillir qu’avec tout ce qui fait de vous qui vous êtes au moment où venez me voir: solitude, tristesse, colère, incompréhension, ainsi que joies, passions, souvenirs heureux, projet de vie… etc.
Quels bénéfices pour vos patients ?
- Du sens à ce qui n’en a pas ou plus
- De l’apaisement dans les relations
- Une plus juste considération pour soi-même
- Des choix
- L’amélioration d’autres maux, que l’on met à côté, les « C’est rien! », « J’ai les jambes sciées », « J’en ai plein le dos! », ou « ça va passer »…
- etc…
Profil de la thérapeute sur Resalib.fr
CHOISIR
Des origines de l’automne…
*Verbe latin augere « croître »
*Ancien français gain, équivalent au temps de la récolte…
*Sens figuré de déclin…
LES BORDERLINES: LA THEORIE DE MARSHA LINEHAN
Linehan [...] souligne le caractère dichotomique et contradictoire de la pensée et des attitudes du sujet borderline. Ce dernier est habité par des contradictions qu’il ne parvient pas à dépasser par une synthèse créative. Par exemple il a à la fois peur d’être abandonné et d’étouffer dans une relation, il veut à la fois vivre et mourir, etc. [...]
Par ailleurs, Linehan considère que le sujet borderline vit dans une société qui n’est pas faite pour lui dans la mesure où la société occidentale valorise les individus indépendants et fortement autonomes, et rejette comme anormaux ceux qui ont besoin de liens étroits, voire d’un certain degré de fusion, avec les autres et l’ensemble de la société.
D’après elle, les difficultés du sujet borderline seraient liées, d’une part, à une vulnérabilité émotionnelle d’origine génétique et, d’autre part, à l’invalidation des émotions a priori « excessivement douloureuses, intenses, tenaces » par les parents. Autrement dit, les parents du sujet borderline n’auraient pas reconnu et tenu compte de la fragilité émotionnelle de l’enfant, ce qui aurait entravé le développement des capacités de celui-ci à « gérer » efficacement ses émotions. Typiquement, l’enfant aurait été obligé d’exprimer ses émotions de façon dramatique pour que les parents répondent à ses besoins. Linehan considère que cette attitude parentale contribue à la survenue des gestes suicidaires et à des passages à l’acte à l’âge adulte.
Extrait de Les Borderlines, de Bernard Granger et Daria Karaklic, éd. Odile Jacob
L’HOMME-MÉDECINE, SELON CHEVREUIL BOITEUX
Je ne suis pas un ivrogne, mais je ne suis pas un saint non-plus. Un medecine-man ne devrait pas être un « saint »… Il devrait pouvoir descendre aussi bas qu’un pou et s’élever aussi haut que l’aigle… Vous devez être dieu et diable, tous les deux. Être un bon medecine-man veut dire être en plein milieu de la tourmente, et non s’en protéger. Ça veut dire expérimenter la vie dans toutes ses phases. Ça veut dire faire le fou de temps à autre. Car cela aussi, c’est sacré.
Chevreuil boiteux (homme-médecine sioux de la tribu Lakota, fin 19ème, début 20ème)
LE CŒUR DE SAULE
Association BAMBOU: cours et stages de TAI CHI CHUAN en Ille-et-Vilaine et Côtes d’Armor
Le cœur de saule
Le médecin Shirobei Akyama était parti en Chine pour étudier la médecine, l’acupuncture et quelques prises de Shuai-Chiao, la lutte chinoise.
De retour au Japon, il s’installe près de Nagasaki et se met à enseigner ce qu’il avait appris.
Pour lutter contre la maladie il emploie de puissants remèdes.
Dans sa pratique de la lutte il utilise beaucoup sa force.
Mais devant une maladie délicate ou trop forte, ses remèdes sont sans effets.
Contre un adversaire trop puissant, ses techniques restent inefficaces.Un à un ses élèves l’abandonnent.
Shirobei, découragé, remet en question les principes de sa méthode.
Pour y voir plus clair, il décide de se retirer dans un petit temple et de s’imposer une méditation de cent jours.Pendant ses heures de méditation il bute contre la même question, sans pouvoir y répondre :
« Opposer la force à la force n’est pas une solution car la force est battue par une force plus forte.
Alors, comment faire ? »Or, un matin, dans le jardin du temple où il se promène, alors qu’il neige, il reçoit enfin la réponse tant attendue après avoir entendu les craquements d’une branche de cerisier qui cassa net sous le poids de la neige, il aperçoit un saule au bord de la rivière.
Les branches souples du saule ploient sous la neige jusqu’à ce qu’elles se libèrent de leur fardeau.
Elles reprennent alors leur place, intactes.Cette vision illumine Shirobei. Il redécouvre les grands principes du Tao.
Les sentences de Lao-Tseu lui reviennent en tête :
Qui se plie sera redressé
Qui s’incline restera entierRien n’est plus souple que l’eau
Mais pour vaincre le dur et le rigide
Rien ne la surpasseLa rigidité conduit à la mort
La souplesse conduit à la vieC’est ainsi que le médecin de Nagasaki réforma complètement son enseignement et créa l’école du cœur de saule (Yoshinryu) l’art de la souplesse.
Contes et récits des Arts Martiaux de Chine et du Japon, extraits
Association BAMBOU: cours et stages de TAI CHI CHUAN en Ille-et-Vilaine et Côtes d’Armor