Gestalt-thérapie Sud Bretagne


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LA PEUR MODERNE DE L’AVENIR

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    Je partage avec de plus en plus de patient-e-s cette appréhension à la fois diffuse et sensée quant à l’avenir … quant à la fin. Parce qu’il ne s’agit plus « simplement » de se demander de quoi nous allons mourir ni à quel âge, en faisant des projets au long cours parce que tout est encore possible ! Aujourd’hui, beaucoup d’entre nous ont pris conscience que l’humain vit ses dernières décennies libre comme l’air de courir à sa perte, croyant contrôler les choses, ou se voilant la face pour ne pas s’effondrer et créant ainsi l’effet inverse de celui désiré. Parce qu’il s’agit bien d’effondrement, de désillusion ultime, de vérité-en-face : nous allons mourir et avant cela, souffrir, ce qui est déjà le cas.

Les patients avec lesquels je partage sentiments, craintes, états des lieux, transformations et décisions, sont ceux qui vivent en connexion avec notre façon d’occuper notre place sur notre planète. Ce sont ceux qui font le choix, en venant m’adresser leur angoisse, leur questionnement, leur désir ou leur empêchement, de changer quelque chose à cela en eux, d’investir cette part sombre de notre destin commun en s’investissant pour eux-même. Et ils sont nombreux.

    Je ne peux pas empêcher l’évènement à-venir-venant-déjà, je ne souhaite pas non-plus mettre fin à la prise de conscience et sa douleur associée, j’entends, je suis avec, je soutiens et j’assiste à d’extraordinaires micro-évènements, les plus importants qui soient : d’aucun met fin à tout sauf à sa nouvelle vie ; telle autre change de métier pour se sentir 9 et non plus 10 et moins se torturer ; un troisième s’est décidé : non, il ne sera pas père d’un enfant dans ce monde-ci ; un quatrième, en colère et à-venant, dessine le projet d’œuvrer à l’équité sociale ; un autre encore veut de tout son cœur aimer et être aimé, quoi qu’il en soit du passé et quel que soit l’avenir …

J’ai peur, de souffrir. Je regrette parfois de ne pas faire mieux, de ne pas pouvoir « sauver le monde ». Je suis en colère contre ce qui ne fonctionne pas, contre la méchanceté, l’injustice, la lâcheté … l’humanité. Contre mon humanité.

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COLLAPSOLOGIE – SOLASTALGIE – ÉCOANXIÉTÉ

#Collapsologie : The Limits of Growth (Les limites de la Croissance), rapport Meadows écrit par les chercheurs du MIT en 1972 ; Collapse (Effondrement), de Jared Diamond, 2005, traduit en français en 2006.

#Solastalgie : Glenn Albrecht en 2007 et Baptiste Morizot en 2019.

#Écoanxiété : peur par anticipation d’un évènement environnemental catastrophique, évoquée par Théodore Roszack en 1970, accaparée, précisée et théorisée ensuite par d’autres pour être usité en France depuis quelques années.

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Puis je regarde ce qui ne fonctionne pas chez moi, ma méchanceté, mon injustice, ma lâcheté … et mon humanité.

J’aime plus profondément tout ce que j’aime, y compris moi m’aime. J’ai conscience, en cet instant, que l’air que je viens de respirer ressemblait à celui de mes 30 ans, un soir dans un parc, en hiver, entourée de verdure, d’arbres hauts, d’élégants lampadaires noirs et je sourie. J’entame de nouveaux projets, maintenant, parce que c’est maintenant ou jamais. Et je sais que tu es là, ma sœur. J’ai bien fait de te rapprocher de moi.

EXISTER.

 


MERCI A TOI SOLEIL

 Sans titrePour certains, l’été commence à telle date calendaire de l’année civile, c’est écrit, décidé, irréfutable. Pour d’autres, l’été débute quand il commence à faire chaud, c’est physique, évident, c’est indéniable. Pour d’autres encore, il se situe entre début mai et la mi-juillet, c’est la saison de la joie, du cœur et du feu, c’est sensible, atypique et variable.

J’en passe, sans doute, mais l’essentiel est dit : chacun voit ce qu’il souhaite à sa porte, été compris.

 

    Etau beau milieu de ces assimilations diverses et variées, il y a une date, LA date, marge de manœuvre comprise _ c’est la Nature, pas une horloge suisse _, d’autant que la seule chose qui ne change pas est que tout change… UNE date, donc, soumise à l’évolution de l’axe de rotation terrestre par rapport à la goutte d’eau qui fait déborder l’vase. En gros, ça évolue tout petit à petit, d’où, ici et là, des solstices et des équinoxes les 20 ou 22 des mois concernés.

Bref !. CETTE date, c’est le 21 juin. C’est LA date calendaire, LE moment de l’année autour duquel nous commençons, nous les boréaux, à oublier que l’hiver précédent, nous avions « trop » froid et, pour finir, LA date autour de laquelle, connexe à l’émotion de joie, le cœur gouverne le feu dans le corps, à moins que ce soit le contraire. Le 21 JUIN, dans l’hémisphère Nord : c’est le solstice d’été.

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« De quoi est-il question, là où il fait froid ? » Et bien c’est la même date, c’est un solstice, mais en hiver. Je schématise bien sûr.

« Mais ?!… on ne fête rien de particulier?!… le 21 juin… »

« Ouh lààà, si !! détrompez-vous ! Le 21 juin est fêté en certains pays : austraux, boréaux, qu’il fasse froid ou qu’il fasse chaud !

« Oui… si vous parlez de la fête de la musique, c’est quand-même un truc qui s’est décidé il y a très peu de temps ! Et ça se fête le 21 juin parce qu’il fait beau, que les vacances scolaires n’ont pas encore commencé et qu’il fallait bien arrêter une date ! »

« Oui… mais non. Parce que même si le solstice d’été n’a pas vu la énième naissance de Jésus Christ, il a vu celle de son « cousin », prémonitoire de l’immaculé résultat de l’immaculée conception : Saint Jean-Baptiste, devenant « Saint-Jean », celui des feux ! Les feux de la Saint-Jean !… et oui : il est fêté partout dans le monde depuis bien longtemps… »

 

Alors c’est quoi, le solstice d’été ?

Et bien c’est à la fois une fête païenne, antique, populaire et religieuse.

Ce sont les traditions de Litha des pays celtes, de Midsommar, Jonsok et Sankthansen en Scandinavie, des peuples autochtones du Canada et des Vestalia et Matrialia romaines ; c’est le midsommarstång ou encore majstång suédois, grand mât décoré de feuilles et de fleurs et autour duquel on danse ; c’est la bataille entre le Chêne et le Houx, dont le second sera vainqueur jusqu’à Yule ; ce sont les feux de joie européens devenus feux de la Saint-Jean ; c’est une transition dans le cycle luni-solaire, le raccourcissement des jours, l’apogée de la lumière, la fin des semis et la récolte des cultures

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Le solstice d’été, ce sont des évènements païens autour de notre fameux 21 juin :

* en premier lieu le soleil au zénith de l’hémisphère nord, à 16h57 ce mercredi 21 juin 2023 en Bretagne, France, Europe…,

* ensuite les Feux de Joie, qu’ils soient de Saint-Jean, de notre Mère ou des lutins,

* et puis la vie en musique, la récolte de nos plantes bienfaitrices, la célébration de la Terre Mère & de la Mère du Foyer…,

* enfin, la fête de la vie dans sa forme la plus vive, y rester cet instant, précieux parmi chacun.

 

Le solstice d’été, c’est ce que l’on choisit que ce soit.

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    Ce qui semble commun à tout cela, c’est cette dichotomie entre l’ombre et la lumière, assimilée de tous temps et par tous à la mort et à la vie, au mal et au bien. De fait, la joie est l’émotion principale de l’été, et le solstice : leur apogée. C’est aussi notre union, ou ré-union, en présence ou en conscience, autour du soleil, de la chaleur, de la vie ; ce sont les jours les plus longs et l’énergie la plus haute, invitant à célébrer nos récoltes et nous remercier ; c’est le recommencement des journées qui s’écourtent, du soleil qui repart, de l’énergie maximum ; c’est un moment de fête, quelle que soit son allure, une tradition humaine célébrant la Nature.

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    Il se pourrait qu’aujourd’hui, un retour à cette célébration prenne formes, ici et là. Envers et contre tout ce qui invite l’humain à palper pour de bon sa mortalité, il est encore temps de fêter la lumière, le soleil, notre Nature et la vie. Il n’est alors plus question d’emprunt, de religion, d’arrangements plus ou moins douteux avec les origines, mais bien de pure et simple… ajustement. C’est une version du monde, aujourd’hui.

Pour ma part, j’ai envie d’écouter de la musique (j’ai souvent envie d’écouter de la musique…), autour du 23 juin, de faire un feu de joie dans la cheminée si jardin je n’ai pas, d’offrir quelques brins de blé, pour mon propre plaisir et de vivre pleinement chaque étape du moment et de l’a-venir.

Mon engagement ? Ma « résolution » ?

Continuer à prendre soin de moi, car je compte plus que tout.

J’ai triché. J’ai déjà continué.

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Je vous souhaite de somptueuses célébrations de l’apogée du soleil, de la levée de la lumière. Douce et musicale fin estivalière et bonne récolte à tous.

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VIVRE ENSEMBLE

A l’occasion d’une autre, j’ai réinterrogé l’une de mes opinions, car à son occasion, nous étions alors deux à douter…

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Golconde _ René Magritte _ Musée Magritte, Bruxelles

Quelle belle proposition quand vivre ensemble est intimement et librement choisi, quelle déconvenue quand Vivre Ensemble est injonction d’une cohabitation harmonieuse entre individus. Un bel accord conditionné à l’interdiction du dés-accord, la maîtrise de l’expression, des émotions, de l’expression des émotion, à la pacification prématurée du conflit, c’est à dire à son interdit.

 

    Dans mon entendement, j’ai depuis longtemps le sentiment d’être rejetable car différente, dans le sens où il m’est difficile de vivre avec / vivre ensemble en permanence. Je suis hypersensible, « empathique » ou plutôt émotive et très concernée. J’ai besoin d’être seule plus souvent que la moyenne affichée, pour me recentrer sur moi et agir au mieux de mes capacités. Avec le temps, j’ai commencé puis continué à me défendre de cette étrangeté, en réalisant que ce trait d’ antilibéralisme aux accents de vieux communisme agressif, m’assujettissait (paradoxalement) en une position d’individu-désirant-coupable. Oui, j’ai besoin de solitude. Récurrente et déroutante confusion entre solitude et isolement. Au fur et à mesure, j’ai questionné la radicalité de diverses positions précises et fermées, y compris en moi.

Je me sens depuis longtemps textuellement « divisée », séparée en deux au niveau du ventre. J’ai également d’autres signes distinctifs d’une sorte de pathologie de la globalité: préférence pour les « mi »-saisons, plus apaisantes que l’été et l’hiver, très critique à l’égard de la mondialisation, me révélant conservatrice en ce qui concerne le « vieux monde », son architecture, sa Nature (questionnement récurrent au sujet des invasives, par exemple), étant plutôt entière dans mon tempérament, capable d’autant de souffrance et de haine, que de bonheur, d’amour, etc.

J’ai questionné ce « OU » (vivre ensemble ou séparément, yin ou yang, homme, femme, etc…) en ayant constaté, au bout de plusieurs années à fonctionner ainsi, que cela n’était pas efficace pour accéder à un bien-être durable. Je réalise, en écrivant, qu’il y a un domaine dans lequel je me suis toujours trouvée au milieu: les études. Comme si j’avais toujours incarné sans le savoir le chemin plus important que la destination, je m’en sortais toujours avec des résultats satisfaisants mais bof.

Bref. La Gestalt-thérapie m’a alors proposé le « ET ». Je dis bien « proposé », car j’ai eu cette perturbante possibilité de choisir entre mon option habituelle et cette nouveauté. Quelle horreur pour une indécise comme moi. Mais la Gestalt-thérapie, mes Gestalt-thérapeutes, mes… choix de thérapeutes, de formateurs, de pairs, n’ont eu de cesse de rester dans la proposition et de veiller, patiemment, à ce que j’apprenne à choisir. C’est un travail en cours et je suppose que ça le restera. C’est un chemin, le mien et, comme le prouve mon passé scolaire, c’est bien lui que je préfère au résultat. Ou plutôt : je choisis de prendre soin du chemin qui aura une « fin », dont je suis consciente sans en être inquiétée. Il s’agit pour moi de vivre au présent, de regarder, chérir et panser mon passé et poser tranquillement un pied en avant.

 

    En ce qui concerne, donc, vivre ensemble ou séparément, j’observe que : je ne vis pas seule puisqu’avec moi-même ; je vis seule dans le sens sociétal de la chose, ce qui, au fond, m’intéresse sans me soucier ; je peux, si je le souhaite, m’accompagner d’êtres vivants – et parfois même d’êtres humains – avec lesquels échanger, évoluer, construire, déconstruire, rêver. Mon ou est donc un et.

Déconstruire ma version du vivre avec, mon passé sans cesse actualisé du vivre avec, m’apprend à apprécier de mieux en mieux de vivre sans. Et inversement.

Questionner mes envies et mes besoins m’apprend à les distinguer, les sélectionner et raccourcir sérieusement la liste, ce qui me permet (derechef) de continuer à approcher l’un de mes besoins fondamentaux : laisser sur cette planète une empreinte la plus légère possible ; et l’exercice précédent, de laisser quand-même une empreinte.

Tout se tient. J’existe en tant qu’individu dans l’ensemble de la diversité des individus qui existent.

 

 

« Je ne sais pas quoi faire ? J’ai peur de vivre seule, j’ai peur qu’il me quitte ou de le quitter… parce que j’ai peur de vivre seule. Je sais, c’est égoïste. Mais je deviens quoi si je suis seule ? Une célibataire au milieu de sa vie, qui en a gâché une bonne partie en étant accompagnée et gâchera certainement le reste parce qu’elle sera seule ?! Ça sert à quoi ? Ça n’a pas de sens. »
« De quoi avez-vous besoin ? Comment puis-je vous aider ? »
« Je n’sais pas. »
Silence.
Émotion.
Présence.
Larmes.
Soutien.*

Bienvenue en thérapie.

* cet extrait est créé, il n’est pas en lien avec l’un-e de mes patient-e-s.


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Psychopraticienne en Gestalt-thérapie, je vous reçois en thérapie individuelle, de couple et pour sorofratrie :

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Salariée portée par la société HELIA Portage _ n° Siret: 493 742 050 00021, j’accepte le règlement de mes honoraires par espèces, par chèque et par virement bancaire.

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Pratique non-conventionnelle ne se substituant pas à un diagnostic ou traitement médical.

 

Les Jardins de Kergouar, lieu-dit les prés de Kergouar, 56190 Le Guerno

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89 avenue du président Édouard Herriot, 56000 VANNES

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THÉRAPEUTE HOLISTIQUE

orchidee_ballerine_pinterest_rinceventQue ce soit en consultation individuelle, de couple ou avec des sœurs & frères, la psychothérapie que je pratique est une thérapie holistique.

C’est la personne que je suis qui a influencé le choix de la « méthode » Gestalt-thérapie par rapport à d’autres. En ce sens, je m’amuse souvent à dire que mon métier est une déformation personnelle plutôt que l’inverse. Et c’est effectivement plus juste pour moi.

Les origines des mots  « thérapie » et « holisme » sont « therapeia » se traduisant par « cure, soin » et « holos », qui signifie « entier, global ».

Pour expliquer simplement en quoi la Gestalt-thérapie est une thérapie holistique, voici un extrait d’un petit livre intitulé La Gestalt-thérapie :

« Le Gestalt-thérapeute essaie d’approcher l’expérience de son patient dans sa globalité.
Ceci veut donc dire qu’il prend en compte les dimensions corporelles et émotionnelles, aussi bien que cognitives, intellectuelles, comportementales, oniriques, imaginaires, expressives et autres de la personne qu’il accompagne, et qu’il peut se servir de ces dimensions pour entrer en contact avec lui.
Mais cela veut dire aussi qu’il ne sépare pas ce que notre langage nous a appris à séparer : le corps d’un côté et l’esprit de l’autre, par exemple
Le « corps », ou l’ « émotion » (ne) sont (que) des modalités partielles de l’expérience d’un sujet, modalités parfois fragmentées ou isolées dans des processus pathologiques et ce n’est certes pas en les abordant de façon séparée qu’on aidera le sujet à refaire son unité.
Jean-Marie Robine : fondateur de l’Institut Français de Gestalt-Thérapie (IFGT),
dans lequel j’ai été formée et accessoirement créé l’année de ma naissance

Nous ne sommes ni un estomac, un cœur, un petit doigt,

ni un cerveau gauche, reptilien ou droit.

Nous ne sommes ni un rêve ni un cauchemar de notre enfance,

nous ne sommes pas non-plus ce que de nous l’ « on » pense.

Nous ne sommes ni tristesse, colère, appréhension ou joie,

Mais bien plus que cela nous sommes tout ça à la fois.

Et contrairement à nos croyances, de part et d’autre influencées,

il y a plus d’aisance à être un tout que morcelé-e-s.

Marie Drouart


NOTRE NATURE INSTINCTIVE

Lorsque nous doutons de nos repères habituels, que nous nous sentons écartelé-e-s entre plusieurs possibilités et qu’il nous semble que personne ne peut nous aiguiller, il est certainement temps de choisir.

Il est bon de questionner ses repères habituels, il est plutôt bon aussi de ne pas avoir qu’une seule possibilité et, oui : il est bon de pouvoir s’appuyer sur nos ressources extérieures ; ET il existe une ressource que nous mésestimons. Paradoxalement, il s’agit avec elle de ne pas réfléchir et de songer plutôt ; c’est elle qui nous dit que là, il est certainement temps de choisir, c’est elle qui nous pousse à chercher encore, ailleurs, autrement, c’est elle encore qui nous aiguille lorsque nous faisons taire nos raisons, c’est la claire-voyante, c’est nous-même, c’est notre vécu d’individu et notre vécu ancestral. Paradoxalement, elle peut nous sembler faire défaut lorsqu’elle est à la fois notre meilleure option. Notre intuition.

Peut-être la reconnaissance de l’intuition est-elle la plus facile des tâches, mais il est beaucoup plus épuisant et par là même beaucoup plus satisfaisant d’avoir pour but de la conserver en toute conscience, de laisser vivre ce qui doit vivre et mourir ce qui doit mourir.

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VASSILISSA LA SAGE

Dans ce rêve initiatique , Baba Yaga est la nature instinctive déguisée en sorcière. Le terme sorcière (witch), tout comme le terme sauvage, a fini par avoir une connotation péjorative, mais autrefois, on appelait ainsi les guérisseuses [...], le terme witch étant dérivé du terme wit, qui signifie sage. C’était avant que des cultures porteuses de l’image religieuse d’un Dieu-seul-et-unique ne commencent à balayer les cultures panthéistes plus anciennes [...]. Qu’importe. L’ogresse, la sorcière, la nature sauvage et toute autre criatura, tout autre aspect intégral de la psyché féminine que la culture juge horribles sont les bénédictions mêmes que les femmes doivent souvent ramener à la surface.

Extrait  de Femmes qui courent avec les loups, histoires et mythes de l’archétype de la femme sauvage, de Clarissa Pinkola Estés, psychanalyste, conteuse, femme <3.

 Ce livre est l’une de mes ressources extérieures… Et qui me guide vers lui lorsque j’ai le nez dans ma bibliothèque ?


QU’EST-CE QU’UNE PSYCHOTHÉRAPIE?

ET COMMENT PEUT-ELLE NOUS AIDER?

Beaucoup se posent cette question, parfois par simple curiosité, plus souvent parce qu’il y a un besoin d’aide et que l’on connaît trop peu le potentiel de cette ressource-là.

Parce qu’il est compliqué, même angoissant, de faire ce saut dans le vide qu’est contacter un-e « psy », je mets en avant aujourd’hui le livre d’Anne Arthus-Bertrand : JE de miroirs, aux éditions Seuil. Psychothérapeute, Anne Arthus-Bertrand écrit de façon fluide et juste son témoignage de thérapeute.

Cet ouvrage accessible par toutes et tous, est aussi éclairant pour les thérapeutes _tous les thérapeutes_, que pour leurs patients. Il l’est également et surtout pour celles et ceux qui songent à faire appel à un-e psy… et n’ont pas encore osé ou pris le temps.

Partant de son expérience personnelle, Anne Arthus-Bertrand explore ici les arcanes d’un métier, finalement peu connu et mal compris, tout entier tourné vers la souffrance des autres. Avec honnêteté et tact, elle raconte son parcours et dévoile comment se construit petit à petit une alliance thérapeutique entre elle et son patient. Elle enrichit sa perception de la relation en nous montrant comment l’épanouissement de chacun est lié à diverses interactions avec son environnement.

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VIOLENCE DANS LE COUPLE

Oui : le pourcentage de femmes tuées sous les coups de leurs compagnons est significativement plus élevé que celui des hommes tués sous ceux de leurs compagnes. Et oui : le pourcentage de femmes violentées est significativement plus élevés que celui des hommes.

Cela étant dit, au-delà de la raison évidente de ma féminité, c’est mon animale-humanité toute entière qui me donne envie de partager ici quelques paragraphes choisis de Femmes sous emprises, de Marie-France Hirigoyen, car je souhaite particulièrement mettre en avant le fait que n’apparaisse pas, dans le sous -titre : Les ressorts de la violence dans le couple, la question de genre, mais bien celle de l’entité couple.

Oui… je crains la polémique, oui. Mais je suis aussi en capacité d’admettre que la violence n’est ni une question de genre, ni une question d’individu-e isolé-e. Que signifient les deux phrases qui précèdent? Que j’ai rencontré la violence de l’Autre et que j’ai rencontré la mienne.

A celles et ceux que cela intéresse, que cela touche de près, de loin ou d’ailleurs, la violence-de-couple est bien plus complexe que ça et Marie-France Hirigoyen en détaille très bien les amonts et combinaisons. Au fait : qu’est-ce que la violence? C’est un coup? Qu’est-ce qu’un couple? Une faible femme et un tyran?… etc.

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« D’une façon générale, la violence est difficile à penser, ce qui explique que nous ayons du mal à la repérer. Nous ne voulons pas la voir en nous, même si accepter notre ambivalence nous permettrait de mieux la combattre. »

« En ce qui concerne les couples [...] Nous avons du mal à croire que cette violence ordinaire se produit dans des familles ordinaires. [...] On préfèrerait reléguer cette problématique aux marges, l’attribuer aux classes sociales défavorisées. Or, il existe des individus violents dans tous les milieux. Nous avons du mal à le croire, aussi, lorsque la violence est l’œuvre d’un notable, à plus forte raison de quelqu’un qui est supposé protéger ou soigner, comme un magistrat ou un médecin, on préfère alors mettre en doute le témoignage de la victime. [...] Nous voulons continuer à croire aux stéréotypes véhiculés par les médias : deux êtres se rencontrent, s’aiment et vivent heureux. Au fond, nous avons peur de la violence qui sommeille en nous. »

« La difficulté qu’il y a à analyser la violence dans le couple vient de la tentation [...] de la rendre indépendante de la subjectivité des acteurs. Un premier obstacle vient du fait que ce qui est inacceptable en la matière varie d’une époque à l’autre, d’une société à l’autre et, bien évidemment, d’un couple à l’autre. Le seuil de tolérance de chacun est fonction de son histoire et de sa sensibilité, mais nous verrons que ce seuil peut être modifié par la nature de la violence subie et, en particulier, par la mise sous emprise. »

« Certaines théories tendent à assimiler violence et force. Dans ce cas, la première serait naturelle, biologique, propre à toutes les espèces animales. Notons que les animaux ne connaissent pas la violence, mais des mouvements de rivalité et de prédation. Une autre confusion est souvent faite avec l’agressivité normale et ses manifestations visibles, la colère ou le conflit. Or, l’agressivité est une tendance naturelle et saine, même si elle peut entraîner frustration ou chagrin. Dans toute relation et, à plus forte raison, dans une relation amoureuse, il y a de l’ambivalence et de l’agressivité qui se vivent à travers des conflits ou des affrontements. Il s’agit d’un phénomène positif, car, quand on n’est pas d’accord avec quelqu’un, argumenter, même de façon véhémente, est une façon de reconnaître l’autre, de tenir compte de sa réalité. Dans la violence, au contraire, l’autre est empêché de s’exprimer, il n’y a pas de dialogue. il est nié dans son intégrité. »

« C’est la proximité affective qui crée la gravité de cette violence ; là où circulent les affects les plus forts peuvent émerger les souffrance les plus intenses. C’est une domination du plus fort sur le plus faible, et, bien évidemment, la femme est culturellement la plus faible. La violence peut être exercée par un homme à l’égard d’une femme, par une femme à l’égard d’un homme ou par n’importe quelle personne à l’égard de son partenaire dans un couple homosexuel ; néanmoins, pour des raisons qui tiennent à la structure même de la société, celle qui est exercée envers les femmes est de loin la plus répandue. Dans 98% des cas recensés, l’auteur est un homme. »

« Le discours actuel dénonçant la violence faite aux femmes peut être dangereux s’il n’est pas nuancé, car il tend à opposer hommes et femmes. Il ne sert à rien de creuser encore plus le fossé entre les sexes et de considérer toute la population masculine comme potentiellement violente. S’il faut tenir compte de la violence psychologique, il ne s’agit pas non-plus d’en faire un problème juridique. Il serait plus utile de lutter contre les mentalités sexistes des hommes, d’éduquer les garçons à respecter les filles et de libérer les deux sexes des stéréotypes qui leurs sont attribués. »

Et il ne s’agit là que de l’introduction…

Pensée pour mon amie-humaine Christiana Baptiste, co-créatrice de l’Espace Femmes de l’association Steredenn, à Dinan, Côtes d’Armor.


QUOI? QUI? POUR QUI? POUR QUOI? ETC.

Quelle est votre approche?

Je travaille avec la Gestalt-thérapie comme savoir-faire et savoir-être thérapeutiques. Tous deux sont basés sur une philosophie humaniste, en cohérence avec une mise en pratique faisant la part belle à l’autonomie, le libre arbitre, le respect.

Comme m’invite à le penser la traduction du mot allemand « Gestalt », La Gestalt-thérapie est selon moi, « fondamentalement, la thérapie de la forme, de celle que nous prenons dans le monde. »

Ma façon de travailler est également empreinte de ma pratique du Taichi Chuan et du Qi Gong depuis plus de 10 ans, et de mon amour pour la Nature et le végétal.

Pour quels problèmes, gênes ou troubles êtes-vous consultée ?

La Gestalt-thérapie s’adresse à toute personne qui souffre ou se questionne.

Elle est une psychothérapie holistique. C’est à dire qu’elle utilise la théorie, la clinique et les mises en pratiques qui lui sont propres, pour considérer la personne dans la globalité de son expérience, au moment où celle-ci entreprend une thérapie.

Dans ma pratique, je considère chaque situation, chaque mot, chaque ressenti ou chaque silence…etc, comme faisant partie d’un tout, dans lequel je m’inclue, puisque faisant partie de votre environnement durant notre travail. Souvent, il est question de réunifier ce « tout », quitte à le déconstruire tout d’abord, dans la sécurité de la relation de confiance établie au fil des séances.

Ainsi, je ne suis capable de vous accueillir qu’avec tout ce qui fait de vous qui vous êtes au moment où venez me voir: solitude, tristesse, colère, incompréhension, ainsi que joies, passions, souvenirs heureux, projet de vie… etc.

Quels bénéfices pour vos patients ?

  • Du sens à ce qui n’en a pas ou plus
  • De l’apaisement dans les relations
  • Une plus juste considération pour soi-même
  • Des choix
  • L’amélioration d’autres maux, que l’on met à côté, les « C’est rien! », « J’ai les jambes sciées », « J’en ai plein le dos! », ou « ça va passer »…
  • etc…

Profil de la thérapeute sur Resalib.fr

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LES BORDERLINES: LA THEORIE DE MARSHA LINEHAN

Linehan [...] souligne le caractère dichotomique et contradictoire de la pensée et des attitudes du sujet borderline. Ce dernier est habité par des contradictions qu’il ne parvient pas à dépasser par une synthèse créative. Par exemple il a à la fois peur d’être abandonné et d’étouffer dans une relation, il veut à la fois vivre et mourir, etc. [...]

Par ailleurs, Linehan considère que le sujet borderline vit dans une société qui n’est pas faite pour lui dans la mesure où la société occidentale valorise les individus indépendants et fortement autonomes, et rejette comme anormaux ceux qui ont besoin de liens étroits, voire d’un certain degré de fusion, avec les autres et l’ensemble de la société.

D’après elle, les difficultés du sujet borderline seraient liées, d’une part, à une vulnérabilité émotionnelle d’origine génétique et, d’autre part, à l’invalidation des émotions a priori « excessivement douloureuses, intenses, tenaces » par les parents. Autrement dit, les parents du sujet borderline n’auraient pas reconnu et tenu compte de la fragilité émotionnelle de l’enfant, ce qui aurait entravé le développement des capacités de celui-ci à « gérer » efficacement ses émotions. Typiquement, l’enfant aurait été obligé d’exprimer ses émotions de façon dramatique pour que les parents répondent à ses besoins. Linehan considère que cette attitude parentale contribue à la survenue des gestes suicidaires et à des passages à l’acte à l’âge adulte.

Extrait de Les Borderlines, de Bernard Granger et Daria Karaklic, éd. Odile Jacob

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